Faire entrer la lumière extérieure

10513.hr - Illustration Faire entrer la lumière extérieure
Benoît Cornec, éleveur de Plouédern, dans le couloir de circulation.
À la SCEA Cornec, la lumière extérieure éclaire les 6 salles d’engraissement, grâce au toit translucide du couloir central de circulation.

Le bâtiment d’engraissement de 600 places (répondant aux normes Label Rouge Opale) de Benoît Cornec est le fruit d’une réflexion longue. Après différentes visites à l’étranger mais surtout en travaillant sur le sujet avec le service bâtiment d’Eureden, ses fournisseurs et notamment le constructeur Rose, le producteur de Plouédern a réussi à faire sortir de terre un édifice répondant aux normes bien-être. « Les fenêtres donnant sur les couloirs ne servent souvent à rien. C’est pourquoi le toit du couloir de circulation est translucide. On bénéficie ainsi des apports de lumières extérieures et intérieures ». Le couloir laisse passer la lumière du jour et donne le sentiment d’évoluer à l’extérieur.

[caption id= »attachment_60378″ align= »aligncenter » width= »720″]10514.hr Chaque salle dispose d’un laveur d’air (au fond de l’allée sur la photo). Les descentes d’aliments sont intégrées aux cloisons, les murs sont peints en blanc.[/caption]

Gérer l’ambiance

Les salles de ce nouveau bâtiment sont peintes en blancs pour accentuer davantage la clarté. L’éleveur post-sevreur engraisseur met l’accent sur l’ambiance autour des animaux. « La principale problématique concerne la ventilation. J’ai souhaité me différencier de la norme avec des hauteurs sous plafond de 3 m pour améliorer l’ambiance. Néanmoins, c’est d’autant plus de volume à chauffer et à ventiler. Le système Flud’R a été sélectionné pour cela, et permet une très bonne répartition de l’air à 360 ° ».
Les animaux arriveront à un poids de 23 kg dans ces nouvelles salles pour en ressortir à 65 kg et finir d’être engraissés dans un bâtiment déjà existant. Benoît Cornec ne perd pas de vue la logique économique de son système orienté pour le bien-être animal et celui de l’éleveur, « les coûts doivent être maîtrisés. Ramené à la norme standard (0,75 m2 par porc), l’investissement s’élève à 540 €/place ». Cet engraissement neuf prévoit, en cas de lavage robotisé, de minimiser les obstacles. Ainsi, les descentes d’aliments sont intégrées aux cloisons, « pour qu’il y ait le moins d’angles et de recoins possibles », observe-t-il.

Un laveur d’air par salle

Chaque salle dispose d’un laveur d’air qui lui est propre. Le Finistérien y voit plusieurs avantages. « Le bâtiment est évolutif en comparaison avec un laveur centralisé qui serait sous-dimensionné en cas d’extension. Le coût de maçonnerie est aussi plus faible. Enfin et en cas de panne, seule une salle serait concernée ». Ces laveurs fonctionnent avec de l’eau de pluie récupérée et stockée dans 2 grandes réserves situées de part et d’autre du bâtiment.

Plus de places par porc

Les normes Label Rouge obligent à respecter plus de surface par animal. À titre de comparaison, ces nouvelles salles sont capables d’accueillir 768 porcs en conduite non labélisée, contre 600 en Label Rouge Opale. L’éleveur répond à certaines attentes sociétales et au bien-être, tout en accordant une grande importance à l’aménagement des abords.


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