Surveiller la marge sur coût alimentaire permet de se caler au fil des mois, selon la conjoncture. Elle reflète la capacité d’un élevage à optimiser des résultats techniques et à générer des plus-values par rapport à une dépense alimentaire engagée. « Le coût alimentaire aux 1 000 litres reste intéressant à regarder dans un atelier laitier mais aujourd’hui les éleveurs peuvent aller plus loin dans la gestion de leur troupeau », indique Arnaud Frin, responsable Économie système chez Eilyps. « La marge sur coût alimentaire (MCA) permet un pilotage plus fin de l’atelier lait au fil des mois. Subissant de fortes variations, les charges alimentaires et le prix du lait en sont les deux composantes qui permettent de réagir à tout moment et de s’adapter aux évolutions conjoncturelles. » L’alimentation, près de 70 % des charges opérationnelles « L’alimentation représente près de 70 % des charges opérationnelles donc c’est un levier majeur d’action sur la marge. D’un autre côté, des changements peuvent être engagés pour améliorer le prix. L’éleveur peut augmenter la production, améliorer la composition du lait, réduire les pénalités. » La MCA offre de la fiabilité grâce à une comparaison à un groupe technique (selon le niveau de production, la race, pour les grands troupeaux, le bio…). « Cela permet de se situer, de conforter ses choix ou de les ajuster. » « Nous préférons nous baser sur la MCA en €/vache laitière/jour plutôt que sur la MCA/1 000 L. Cette-dernière ne tient pas compte de la saturation des outils. La vache est le point commun de toutes les composantes du système de production qui peuvent être saturées : main-d’œuvre, robot, bâtiment, surface fourragère, règles environnementales », explique le conseiller précisant aussi : « On ne recherche pas forcément à faire davantage de lait par vache mais à être efficace pour chaque vache du troupeau. Cette efficacité…
La marge sur coût alimentaire pour piloter au quotidien