Cultiver du seigle bio et produire des pailles avec les tiges. Voilà l’idée qui a germé dans la tête de Johan Louédec et Julie Le Flour lors de leur expérience professionnelle au Vietnam en voyant la pollution générée par le plastique et notamment les pailles. Johan Louédec est originaire de Locarn et fils d’agriculteur. Il avoue n’avoir jamais été intéressé par l’agriculture, d’ailleurs son père ne souhaitait pas qu’il reprenne la ferme. Il s’est alors orienté vers une école de commerce et il a passé ses diplômes à Angers. À la fin de ses études, il est parti avec sa compagne, Julie Le Flour, en Thaïlande. « On était partis pour quelques semaines et finalement nous y sommes restés 4 ans. Julie travaillait dans une entreprise spécialisée dans le conseil et la communication. De mon côté, j’ai eu différentes expériences et la plus longue a été pour les cafés Malongo. J’étais chargé du développement commercial auprès des distributeurs dans toute l’Asie », retrace rapidement Johan Louédec. Lors de ce voyage, le couple constate que les Vietnamiens consomment beaucoup de boissons, principalement des jus de fruits, dans la rue et qu’ils sont servis dans des gobelets avec des pailles, le tout en plastique. « Une quantité inimaginable de ces déchets en plastique se retrouve sur les plages, dans la nature et aucune filière de recyclage n’existe là-bas », constatent les expatriés. Les pailles étaient en seigle dans les années 60 Suite à la décision d’interdiction des pailles plastique en France à partir du 1er janvier 2021, Johan et Julie ont découvert des initiatives d’alternative avec des pailles en matériaux naturels au Vietnam. « Dans certains endroits, les boissons étaient servies avec une paille faite à partir de Lepirona, une plante de la famille des Carex avec une tige creuse. Cette plante pousse dans le Delta du Mekong,…
La paille en paille, une logique écologique