À l’écoute des recommandations « nutrition-santé », les consommateurs sont progressivement orientés vers une alimentation davantage végétale, saine et durable. Pour ce faire, les protéines végétales s’invitent à notre table.
La question alimentaire est un vaste sujet et la crise de la Covid-19 aura eu au moins le bénéfice de mettre en lumière nos besoins primaires. Si depuis 1960, la part du budget consacré à la nourriture décroît, pour autant, les préoccupations sur l’alimentation et les débats parfois vindicatifs qui en découlent n’ont de cesse de se multiplier. Les transformations de notre société avec une population grandissante, vieillissante, urbaine, solitaire et avec moins de temps influent sur les comportements alimentaires.
Moins de viande dans notre alimentation
Depuis plusieurs décennies, la tendance perceptible est celle de la réduction de la viande dans notre alimentation. Cette conduite répond à des inquiétudes en termes de santé, d’environnement, de climat et de bien-être animal. On distingue plusieurs comportements alimentaires à géométrie variable selon le degré de consommation de produits carnés. Aux mouvements initiaux de végétarisme et de végétalisme, est venue se greffer la tendance végane encore plus contraignante puisqu’elle proscrit aussi l’utilisation de produit animal. Cependant, même si elle fait beaucoup parler d’elle, la population végane reste très minoritaire, seulement 2,2 % des Français ne mangent pas de viande. Aujourd’hui, c’est surtout le flexitarisme, pratique désignant les personnes réduisant la consommation de viande sans forcément la bannir qui est galopante. Ce mouvement de fond offre des perspectives de développement pour les alternatives végétales.
Les pouvoirs publics encouragent ces mutations
Pour retrouver son autonomie alimentaire dont la fragilité a été mise en exergue par la Covid-19, la France a adopté une stratégie nationale sur les protéines végétales via le volet agricole du Plan de relance. Ce sont 120 M€ sur 2 ans qui sont mis sur la table pour développer et soutenir cette filière et ses nombreux acteurs. Les aides couplées de la Pac spécifiques aux protéagineux et aux légumineuses, l’encouragement à l’implantation de plantes fixatrices d’azote dans l’écorégime de la future programmation sont d’autres mesures de soutien pour relancer et soutenir la production.
La politique de santé publique et ses PNNS (Plan national nutrition santé) confortent cet essor des alternatives protéiques végétales. La loi Égalim apparaît également comme un outil d’accompagnement avec l’instauration par exemple d’un menu végétarien hebdomadaire dans les cantines.
Depuis cet automne, le mouvement semble s’accélérer avec la présentation en octobre du « Plan France 2030 » et son enveloppe de 2 milliards d’euros pour l’agriculture et l’alimentation, suivie début novembre de l’annonce d’une enveloppe de 877,5 millions d’euros sur la période 2021-2025 destinés à l’agriculture et à l’agroalimentaire dans le cadre du 4e Programme d’investissements d’avenir (PIA4).
En somme, pour adopter les conseils nutritionnels de nos instances et rééquilibrer dans nos assiettes les apports entre les protéines animales et végétales tous les feux semblent au vert !
Une consommation de viande en baisse
Valérie Grouazel / Cerfrance Côtes d’Armor
Alexia
« est venue se greffer la tendance végane encore plus CONTRAIGNANTE » en tant que journaliste n’est-on pas censé.e être neutre lorsque l’on relate des faits ? C’est un peu raté avec cette phrase qui ne reflète que votre point de vue ou peut-être celui du média ?
Alexis Jamet
Bonjour,
Merci pour votre remarque. Cependant, je pense que, dans cette phrase, le mot a été utilisé dans le sens d’ « exigeant » et non de « coercitif ».
Bonne journée.