Seul sur son exploitation, Gaëtan Le Roux livre près de 900 000 litres de lait par an. Un système intensif en traite robotisée où l’herbe a encore sa place. Installé en 2010 après son père, Gaëtan Le Roux a démarré avec 62 ha de SAU, 30 vaches et un quota de 317 000 L de lait. Il a d’abord développé la structure en suivant le cap historique. En 2015, ses 50 vaches produisaient 450 000 L de lait dans un système bien calé. « Très herbager avec 40 ares de pâturage par vache. » Un niveau d’étable autour de 9 500 kg de lait pour 800 kg d’aliment consommés par tête et un coût alimentaire de 70 €/1 000 L. Homme de challenge, l’éleveur de Berrien s’est alors interrogé sur l’avenir de son exploitation de taille moyenne. « Passer en bio ou intensifier ? Comme je n’aime pas traire des vaches à 20 kg de lait, j’ai opté pour la 2e option… » Pour ce faire, le Finistérien a investi dans un robot de traite (VMS de DeLaval). « Ma 2×5 postes arrivait en bout de course… Quand on travaille seul, automatiser la traite lève une grosse contrainte pour pouvoir se concentrer sur d’autres aspects de l’élevage. » « 100 000 L de lait par an en plus depuis 2015 » L’arrivée de l’outil coïncide avec une augmentation progressive de la part de maïs dans l’alimentation, du niveau d’étable et du volume de lait livré au fil des droits à produire accordés par la laiterie. « Au départ, j’ai essayé de valoriser de l’herbe dans l’esprit historique de la ferme. Une porte de pâturage gérait l’accès à la prairie du troupeau géré en deux lots. Il fallait faire traverser la route pour qu’une partie des vaches pâturent 5 ou 6 heures. Une corvée… » Dès 2017, Gaëtan…
La voie de l’intensification