Les méthodes approuvées telles que la méthode haies (Carbocage) ou la méthode élevage (Carbon Agri) sont déployées à partir d’un diagnostic de l’existant et un plan d’action intégrant des « leviers carbone » en vue de réduire les émissions de GES et augmenter le stockage carbone dans le sol.
Le label bas-carbone vise à récompenser ceux qui s’engagent dans la lutte contre le dérèglement climatique. Il donne un cadre réglementaire aux méthodes de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et à la vente de crédit carbone.
Les crédits carbone
Au bout de quelques années, un deuxième diagnostic est produit pour évaluer les émissions et stockage, qui sont calculés en tonnes de CO2. La réduction de l’empreinte carbone est alors traduite en crédits carbone. Aux prix du marché, ces crédits peuvent être vendus à des acheteurs (entreprise, collectivité) désireux de compenser leurs propres émissions.
Un plan d’action
Pour passer à la vitesse supérieure, le ministère de la Transition écologique a récemment engagé trois actions supplémentaires. Dans le but d’améliorer les projets déjà labellisés, il s’agit en premier lieu de renforcer l’exigence environnementale des méthodes approuvées. D’ici la fin de l’année 2021, le ministère va mobiliser de manière exhaustive l’ensemble de financements auprès des entreprises volontaires vers la constitution d’un fonds d’amorçage d’1 Mt Co2 évitées.
Enfin, via 4 nouvelles méthodes, le gouvernement entend élargir le nombre de projets éligibles au label Bas carbone : dans le secteur du bâtiment, grâce à l’utilisation de matériaux issus du réemploi, biosourcés ou bas-carbone, grâce à l’amélioration de la qualité de l’alimentation des bovins laitiers, ou via les réductions d’émissions et stockage carbone dans le domaine des grandes cultures et les réductions d’émissions liées à la baisse d’utilisation d’intrants.
Financer l’adaptation des systèmes aux futures réglementations
En août 2021, le ministère de la Transition écologique a validé plusieurs nouvelles méthodes carbone. La méthode « Grande culture » propose des leviers de réductions basées sur la fertilisation azotée, les rotations, l’introduction de légumineuses etc. Autre nouvelle méthode, « Écométhane »
cible la réduction des émissions de méthane des bovins laitiers par une adaptation de l’alimentation. Il est à noter que d’autres méthodes sont en cours de validation, en particulier dans le domaine de la méthanisation.
Pour les exploitations agricoles, il est probable que la réglementation climat devienne plus contraignante. En conséquence, le label bas-carbone et la vente de crédit carbone sont des opportunités pour financer l’adaptation des systèmes de productions agricoles aux futures réglementations. Stéphane Le Biavant / Cogedis