L’action de replantation de haies primée

10523.hr - Illustration L’action de replantation de haies primée
© E. Bouju/AELB.

Le bassin versant de la Seiche représente 830 km2 de l’Ouest de Laval au sud de Rennes.
1 200 exploitations agricoles y sont installées dont 75 % en production laitière. Sur ce territoire, le bocage a perdu de son importance représentant 65 mètres par hectare contre 112 mètres par hectare en moyenne en Bretagne. « Il est nécessaire d’encourager et d’œuvrer à la reconstitution du maillage bocager pour contribuer à la reconquête de la qualité de l’eau, lutter contre les phénomènes d’érosion et de ruissellement, aider à la préservation de la biodiversité et limiter les inondations », déclare Michel Demolder, président du syndicat du bassin versant de la Seiche.

Près de 200 km depuis 2012

Le syndicat œuvre en collaboration avec les agriculteurs pour planter des haies sur les parcelles en adhérant au programme Breizh Bocage. Cette action a été primée dans le cadre des Trophées de l’eau 2021, organisés par l’agence de l’eau Loire-Bretagne.
Depuis 2012, près de 200 km de haies ont été replantés pour un montant de 883 000 €. « Et il y a beaucoup de demandes en cours », note Sandrine Garnier, coordinatrice du syndicat. Pour la zone prioritaire du Prunelay, de la Quincampoix et de la Planche aux Merles, les agriculteurs volontaires signent en plus une charte d’engagement individuel. Jusqu’en 2022, les actions menées sont financées à 100 % par l’agence de l’eau Loire-Bretagne, l’État, le syndicat du BV et les maîtres d’ouvrage associés. « À l’issue de cette phase de volontariat, il n’y aura plus de financement dans cette zone prioritaire. En effet, si les objectifs inscrits dans l’arrêté préfectoral ne sont pas atteints, le préfet pourra rendre obligatoire certaines mesures qui seront alors à la charge des agriculteurs. » « Ce territoire est exemplaire par la quantité de kilomètres plantés, mais aussi par la qualité du travail avec de vraies haies barrières au transfert de pollutions. Plus de 50 % de haies sont sur talus et billon », précise Jérôme Martin, chef de service à la délégation Armorique de l’agence de l’eau Loire-Bretagne.


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