Sur sa tournée, le conseiller Denis Glorennec, consultant Robot chez Innoval, suit deux élevages en traite robotisée qui ont conservé la distribution du maïs ensilage en libre-service. Visites. « C’est d’abord en vendant des légumes au cadran que je gagne ma vie », démarre bille en tête Loïg L’Errol, installé à Plouzévédé (29). Sur son exploitation de 75 ha, il ramasse ainsi des choux (chou-fleur, Romanesco) 11 mois par an. « La rentabilité du lait est limitée par rapport à celle des légumes. Si je n’aimais pas les vaches et si les 15 ha de terres autour du bâtiment n’étaient pas à faible potentiel, le troupeau serait déjà parti », poursuit le Finistérien sans détour. Dans sa tête, le calcul est vite fait : priorité aux légumes de plein champ. Ainsi, l’épandage du lisier, le curage de l’aire paillée, le labour, les semis sont délégués à l’ETA pour ne pas s’éparpiller. Bon turnover entre le silo et le robot Du côté de l’atelier lait, la logique est la même : une conduite simple et la moins chronophage possible. « J’ai investi dans un robot de traite il y a 13 ans. Cela m’a permis de me consacrer davantage aux choux. Six mois de l’année, nous sommes de 8 h 30 à 16 h au champ à récolter. Avant, c’était fatigant d’enchaîner les traites avant et après les choux. » Concernant l’alimentation, Loïg L’Errol n’a jamais abandonné l’ensilage de maïs en libre-service. Il en liste les avantages : « Pas de désileuse à acheter et à entretenir, ni de tracteur bloqué à l’alimentation au quotidien. Et bien sûr, du temps et du carburant économisés… » Le front d’attaque de l’unique silo a une largeur de 10 m. « C’est suffisant pour un troupeau de 55 vaches en production en moyenne. En robot, cela fonctionne bien : l’activité individuelle des animaux est davantage étalée sur la journée entre le passage…
Le libre-service n’a pas dit son dernier mot