Comme il y a près de 20 ans, l’élevage Trubert conduit un cheptel de 160 truies en système naisseur- engraisseur Label Rouge. Mais aujourd’hui, la moitié des charcutiers sont valorisés en vente directe. Une activité qui a permis de créer de l’emploi. Christine et Jean-Yves Trubert se sont installés en partageant « la même envie d’entreprendre ». Elle avait la fibre commerciale, lui était plutôt animalier. Mais la situation géographique de leur élevage en zone périurbaine (à 10 km de l’entrée de Rennes) et en Zes a rapidement douché tout espoir de développement. « Avec la pression de 25 000 habitants dans un rayon de 5 km, impossible d’augmenter notre cheptel de 160 truies en système naisseur-engraisseur. Nous avons donc cherché à diversifier en développant une marque de qualité », explique l’éleveur. L’aventure de la vente directe démarre ainsi en 2002 par la commercialisation de caissettes. « Au départ, nous vendions un cochon par semaine. Une carcasse permettait de fournir quatre clients. Tout se faisait par le bouche-à-oreille. » Les animaux sont ramassés vivants sur l’élevage par Quintin Viandes (22) et livrés en retour en carcasses. « Petite entreprise, grands services », résume Jean-Yves Trubert qui souligne la souplesse et le temps gagné en travaillant avec son partenaire historique d’abattage dont l’approche sur-mesure a permis d’accompagner le développement progressif de son activité en circuit court. Développer l’activité avant d’investir dans un labo En 2009, la Ferme du Châtellier fait son entrée dans les rayons du magasin de producteurs Douz’Arômes à Betton aux portes de l’agglomération rennaise. Rapidement, l’activité augmente jusqu’à valoriser 16 porcs par semaine en vente directe. « Le magasin en collectif est une force. Le consommateur y trouve toutes les viandes et les légumes au même endroit. Sur une ferme, il ne trouverait qu’un ou deux produits. Il faudrait qu’il visite 10 fermes pour s’approvisionner… Au contraire, en magasin de…
« Le magasin de producteurs est une force »