En production biologique, Pierre Le Corre mise sur le pâturage. À l’automne, les vaches ont accès à de l’ensilage d’herbe en libre-service et à du maïs à l’auge. Le parcellaire groupé autour du siège de l’exploitation (70 hectares dont 50 accessibles aux laitières) a permis à Pierre Le Corre de développer un système herbager depuis plusieurs années. La récente conversion à l’agriculture biologique (2016) n’a pas bouleversé les pratiques. La part de maïs a diminué, passant de 8 à 5 hectares. Les 80 laitières pâturent, jour et nuit, de la mi-mars à la mi-septembre, avec 2 à 3 kg de foin ou d’enrubannage si l’herbe manque en fin d’été. « Dès qu’elles dorment à l’étable, j’ouvre le silo d’ensilage d’herbe », explique l’éleveur. « Il n’y a que 16 places au front d’attaque, donc il faut qu’elles aient du temps pour que toutes les vaches puissent y accéder ». Vers la mi-novembre, le maïs est distribué à l’auge, pour un tiers de la ration au maximum. Sur cette période hivernale (septembre à mars), elles consomment également 200 kg de méteil grain, soit près d’un kilo par vache et par jour. De quoi produire 5 000 litres par vache dans l’année, à 42,6 de TB et 32,9 de TP. Choix du libre-service « J’ai fait le choix du libre-service dès mon installation. En 2005, lors de la mise aux normes, je me suis posé des questions mais pour des raisons d’organisation du travail, d’économie et surtout parce que ça marchait bien avant, j’ai choisi de conserver le même système de production ». 800 m2 d’aire bétonnée (dont le silo) sont restés à découvert. « J’ai opté pour un système de filtre à paille pour récupérer les jus dans une fosse géomembrane ». Ces eaux brunes sont épandues sur les parcelles à proximité. Les vaches sont…
L’ensilage d’herbe en libre-service