Les éleveurs de pondeuses font face à une crise avec un coût de l’aliment qui ne cesse de monter et des prix qui baissent en GMS. La production bio est aujourd’hui la plus impactée. « La production d’œufs en Europe est très élevée en 2021 avec 324 millions de poules pondeuses. La segmentation est différente selon les pays : l’Allemagne et les Pays-Bas sont sur une dominante sol ; la Pologne, le Portugal et l’Espagne ont principalement de la cage ; le sol progresse en Italie et au Royaume-Uni ; la France se développe sur le plein air », résume Frédéric Chartier, président de la commission Économie de la section œuf de l’UGPVB, lors de l’assemblée générale le 1er décembre à Rennes. En France, la production aussi est trop élevée. En 2020, le cheptel était de 50 millions de poules : celui-ci aurait progressé de 3 à 4 % en 2021 suite au développement de l’alternatif et au recul de la cage. « 28 % des œufs plein air de l’Union européenne sont produits en France et pour le bio c’est même 30 %. La montée en gamme s’est certainement faite trop rapidement », analyse Frédéric Chartier. Baisse du prix des œufs en GMS Il ne manque pas de rappeler qu’en 2021 l’indice aliment Itavi a atteint un record historique avec une progression de 25 % en un an. « Il est important de répercuter cette hausse du coût alimentaire aux différents maillons de la filière. Dans ce sens, nous attendons beaucoup de la loi Égalim 2. » Sur 2021, le prix de vente des œufs en GMS a baissé sur tous les codes (cage, plein air, sol, bio). Des œufs bio déclassés Les ventes d’œufs bio stagnent à 20 % alors que la production s’est fortement développée. « Nous faisons face à une grosse crise en production d’œuf bio. L’offre est très supérieure aux besoins du marché….
L’œuf bio est en pleine crise