Pascal Bourven s’est installé en 2017, en réaménageant le hangar de la ferme familiale en laboratoire de transformation. Tous ses cochons sont vendus en direct ou sur les marchés. « J’ai préféré investir dans du matériel de boucherie plutôt que dans du matériel agricole », s’amuse Pascal Bourven. L’éleveur-boucher de Plouégat-Guérand a aménagé un laboratoire de 250 m2 comprenant un espace dédié à la vente sur le site de la ferme familiale. « Je représente la 4e génération ». Produisant des veaux de boucherie et des volailles plein air, l’exploitation s’est progressivement tournée vers l’élevage de cochons. « C’est un système simple. Je reçois des animaux de 50 kg que j’élève sur paille pendant 3 à 6 mois, selon leur état d’engraissement et les besoins. Ils sont abattus à 150 kg en hiver, 120 kg en été ». Engraissés par de l’aliment du commerce non-OGM et riche en graines de lin, les porcs approvisionnent l’étal du magasin ainsi que le camion présent sur 6 marchés en hiver, 8 en été. Limiter le stress Tous les jeudis, 3 à 8 cochons prennent la direction de l’abattoir proche de Plounévez-Moëdec (22), distant d’à peine une demi-heure de la ferme ; les carcasses sont récupérées le lundi matin. « Nous voulons tout maîtriser, jusqu’au transport. Un cochon stressé donnera de la mauvaise viande. Ils montent dans le camion au petit matin, je refuse d’embarquer un animal en stress ». 250 porcs sont abattus par an et vendus sous plus de 70 références, entre la viande fraîche, la charcuterie ou encore des pâtisseries salées. « Les clients recherchent des plats prêts à cuisiner. Avant de m’installer, j’ai obtenu un CAP de boucher pour valoriser au mieux les carcasses. Je passe 90 % de mon temps au laboratoire pour la transformation, les travaux des champs sont délégués ». Un boucher a été embauché pour répondre à la demande, « seul, je…

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