Pierre Douard est sur une base de maïs ensilage + soja toute l’année. Pour maîtriser son coût alimentaire, il diminue au maximum ses concentrés dès que ses pâtures ou ses dérobées sont de bonne qualité. « Je ne suis pas pour le tout herbe mais pour autant je cherche à profiter au maximum des parcelles accessibles au pâturage et à valoriser mes cultures dérobées pour optimiser mon coût alimentaire », résume Pierre Douard, éleveur à la tête d’un troupeau de 55 laitières sur 84 ha de SAU. « Pierre fait partie d’un groupe Atout Lait depuis plus de 30 ans. Ce groupe rassemble 12 exploitations du secteur de Broons dont la moyenne de production est de 10 000 L de lait par vache pour un coût alimentaire compris entre 85 et 90 €/1 000 L de moyenne. Ils travaillent beaucoup sur le coût de production et la maîtrise des charges opérationnelles et de structure », indique Maël Raulo, consultant nutrition et robot chez Innoval. Valoriser les dérobées pour diminuer les concentrés La ration hivernale est composée de 15 kg de maïs ensilage, 2,5 kg de betterave, 1 kg d’enrubannage, 3,5 kg de soja 48, du tourteau tanné (au Dac) plafonné à 2,5 kg, 1 à 1,5 kg d’orge broyée. « Moins de 8 jours après la moisson du blé, je sème du RGI (15 %) + trèfle incarnat (85 %) ce qui permet de profiter de l’humidité résiduelle pour une levée rapide de la culture. » Les vaches commencent à pâturer la dérobée vers mi-septembre et aussi longtemps que la portance est bonne. Elles reprennent vers mi-février / début mars, dès que la météo le permet. « Afin de maîtriser au mieux le coût alimentaire, dès que les vaches sortent pâturer, nous réduisons le correcteur azoté. Cette complémentation protéique à l’auge est adaptée en fonction…

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