« Nous avons transmis notre ferme en lait »

10495.hr - Illustration « Nous avons transmis notre ferme en lait »
« Nous avons opté pour la vente de tous les bâtiments : exploitation et maison. On s’est rendu compte en formation que la maison était indissociable de la ferme », ont témoigné Jean-Marie et Marie-Odile Gaigeot, anciens agriculteurs à Martigné-Ferchaud (35).

Cinq années de réflexion, de formations et de démarches ont permis à Jean-Marie et Marie-Odile Gaigeot de vivre sereinement leur cessation d’activité. « Est-ce une transmission réussie ? Je le dirai avec certitude dans quelques années selon les résultats économique et humain sur l’exploitation », avance Marie-Odile Gaigeot, qui vient avec son mari Jean-Marie de céder leur exploitation laitière à Kévin Derval en avril. Cette transmission, ils l’espéraient et y travaillent depuis 2015. Une volonté de transmettre l’outil de travail Un jeune était intéressé depuis longtemps, mais au moment de se prononcer en 2018, il ne se sentait pas prêt à s’engager. Alors, la ferme a été enregistrée dans le RDI, Répertoire départ installation. « Elle nous a fait vivre à deux sur l’exploitation. Elle doit pouvoir faire vivre une autre famille. Et c’est aussi un acte “militant” : sur les 4 fermes dans le village en 1983, c’est la dernière en activité… », insiste Jean-Marie Gaigeot, témoignant à la Quinzaine de la Transmission-installation, à L’Hermitage (35), vendredi 3 décembre. Protocole d’accord et parrainage « La ferme a été transmise telle qu’elle était. Je n’étais pas prêt à ce qu’elle soit destinée à une autre production que du lait bio. C’était ma limite », précise l’ancien agriculteur. Kévin Derval a flashé sur l’outil de travail. À l’issue des discussions, ils ont fait appel à une tierce personne pour rédiger avec eux le protocole d’accord. « C’est un outil intéressant, les juristes sont de bons conseils pour ne rien oublier en ce qui concerne la partie mobilière. » Ils ont aussi opté pour un parrainage court, de 4 mois. « Il s’agit bien d’une période de découverte dans le quotidien de la ferme, pas de la main-d’œuvre supplémentaire… Il a pris en main certaines tâches. Cela a été une phase profitable pour le cédant et le repreneur : cette démarche m’a permis de lâcher…

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