Dominique Moréac, de Séglien (56), a diminué son effectif de truies, passant de 450 à 350 truies. La raison ? Les candidats à l’embauche font défaut. À 45 ans passés, il pensait lever le pied. Dominique Moréac avait repris l’élevage de porcs d’un voisin (et 50 hectares) pour passer de 180 truies naisseur-engraisseur à 450 truies avec la moitié des animaux élevés (sur deux sites distants de 6 km). C’était il y a une douzaine d’années. « Jusqu’alors, je travaillais seul sur mon élevage, avec 50 hectares de culture. J’ai repris un autre élevage pour pouvoir embaucher, me libérer certains week-ends, prendre plus de vacances mais aussi avoir le plaisir de travailler en équipe, échanger, confronter les idées, dans le souci d’optimiser les résultats techniques ». Il embauche deux salariés, restructure ses deux sites, l’un consacré au naissage, l’autre au post-sevrage et à l’engraissement (vente de laitons). « À trois personnes, c’était juste, mais ça passait. L’une des salariés, Claire, qui est restée quelques années, était compétente ; je pouvais lui confier des responsabilités ; elle travaillait en autonomie ». Les résultats techniques suivent ; l’éleveur sèvre près de 13 000 porcelets environ chaque année dans un bon cadre sanitaire, hérité d’un passé de multiplicateur (mesures de biosécurité, douches à l’entrée des porcheries). Un départ non compensé Sur le second poste, le turn-over es t important. « Les salariés se succédaient ; ça devenait compliqué ». En février 2017, Brendan, son fils, qui travaillait à l’extérieur, revient sur l’exploitation. En août 2020, Claire, la salariée, décide de quitter l’élevage. « Elle a trouvé un poste, plus près de chez elle. Un choix que je respecte ». Branle-bas de combat pour recruter une troisième personne, en relançant tous les réseaux : Anefa, Pôle emploi, le groupement, le bouche-à-oreille. Le salaire proposé est attirant : 2 000 € net, pour une personne capable, rapidement, de travailler en autonomie. « Deux candidats se…
Pas de salarié, moins de truies