Hélène Commeil est revenue sur l’anœstrus, le suboestrus et le repeat breeding au cours d’une journée technique organisée par le syndicat race normande. À l’origine de ces troubles de la reproduction, une cause majeure : le déficit énergétique. Vétérinaire conseil pour la coopérative Eureden, Hélène Commeil prend comme exemple un élevage de Normandes dont l’intervalle vêlage-vêlage est de 451 j et la moyenne intervalle vêlage / 1re insémination de 135 jours. « La mise à la reproduction est tardive car les chaleurs ne sont pas détectées, alors que les éleveurs observent correctement ces chaleurs. Pourquoi ? », questionne-t-elle lors d’une journée technique élaborée par le syndicat Normande Finistère, au lycée du Nivot (29). Trois causes méritent d’être sondées : « L’anœstrus (ovaires en sommeil), le subœstrus ou le repeat breeding. En 1er lieu, les apports, et notamment le déficit énergétique, causent ces troubles », souligne-t-elle. En effet, un manque d’énergie engendre une baisse de synthèse des hormones sexuelles. Les ovaires sécrètent moins d’œstrogènes avec pour conséquence des chaleurs invisibles ou fugaces, et moins de progestérone via le corps jaune, à risque de mortalité embryonnaire. D’autres conséquences sont possibles, comme des petites métrites qui peuvent s’expliquer par ce déficit en énergie. Le subœstrus se présente par des manifestations de chaleur insuffisantes. « Son origine, en dehors des causes alimentaires, peut provenir d’un temps d’observation insuffisant, de sols glissants, de boiteries… Le repeat breeding correspond à des retours en chaleur, réguliers ou non ». Les vaches parlent L’observation de l’amaigrissement est un moyen d’évaluer un déficit énergétique en début de lactation. Si la transition alimentaire tarissement-début de lactation n’est pas optimum et/ou que la couverture des besoins est insuffisante en début de lactation, la vache est peut-être en acétonémie. Il faut viser une perte d’état de moins d’un point. « Quand une vache maigrit, elle mobilise des graisses. Le foie va alors sécréter des…
Quand le déficit énergétique impacte le cycle ovarien