En partenariat avec Le Gouessant, Éric Mariau, éleveur aux Portes-du- Coglais (35), a construit un bâtiment innovant en ventilation statique régulée. Le confort de travail prime.
Une lumière naturelle éclaire les deux nouveaux bâtiments d’Éric Mariau, éleveur de 41 ans. Bientôt, les porcs vont emménager dans les salles flambant neuves : un post-sevrage de 224 places (8 cases en tout), 3 salles d’engraissement de 220 places chacune (22 porcs par case) et un local d’embarquement de 135 places. Un couloir relie les deux bâtiments et l’alimentation multiphase sera préparée dans le local technique.
Simplicité de fonctionnement
« J’ai fait ce choix de bâtiments lumineux pour apporter du confort de travail. C’est aussi davantage de bien-être pour les animaux. L’investissement est moins élevé par rapport à un bâtiment standard et il devrait être plus économe en énergie », a précisé l’éleveur lors d’une porte ouverte le 26 novembre. « La simplicité de fonctionnement permet aussi de se faire remplacer facilement. »
« Les bâtiments sont en ventilation statique régulée avec des rideaux translucides qui s’ouvrent de haut en bas, en fonction de la température mesurée par des sondes dans les bâtiments », explique Pascal Hamon, technicien bâtiment au Gouessant. Les rideaux se referment automatiquement en cas de vitesse de vent trop élevée (mesurée par des anémomètres situés sur chaque façade). Sous les bâtiments, des fosses de 1,5 m de profondeur ont été construites.
Positionnés sur les murs des fosses, des petits ventilateurs (4 en tout sur le projet) extraient l’air des salles. Alors que dans un bâtiment conventionnel avec le même nombre de places, la ventilation coûterait 3 960 € HT par an, ici le coût est estimé à 1 088 € HT (ventilateurs plus moteurs des rideaux). « Le positionnement des bâtiments est important : l’air entre à l’ouest et sort par l’est ».
Des niches en PVC pour le confort des porcelets
« Dans la salle de post-sevrage, les sols et équipements sont en PVC pour amener du confort aux porcelets », fait remarquer l’éleveur. Pendant 3 semaines, des niches sont présentes en fond de case où les porcelets vont se réchauffer. Dans la zone de vie et d’alimentation, la température est de 24 °C, obtenue grâce à des aérothermes simples. Il n’y a pas besoin de radiants. « Ce système permet des économies d’énergie. Les plafonds des niches se relèvent ensuite manuellement. On pourrait aussi placer un treuil pour un relevage plus progressif. »
« C’est le premier bâtiment de ce type que nous accompagnons », souligne Pascal Hamon. Le coût total est de 413 680 € (433 €/place d’engraissement et 327 €/place de post-sevrage).