Cet élevage produit son quota de 550 000 L avec 37 Prim’Holstein. Preuve que les vaches se portent bien : la réussite à l’insémination est bonne. Quand Jean-Yves Autret vous annonce la production moyenne du troupeau, vous écarquillez les yeux. En réponse à cet étonnement, il donne la recette : « Juste une assiette bien garnie et bien équilibrée », dit-il. Et d’ajouter : « Aujourd’hui, quasi n’importe quel troupeau breton dispose du potentiel génétique pour atteindre une moyenne de ce niveau. Il y a 25 ans, notre troupeau produisait 8 000 L à 43 de TB et 31 de TP (42,3 de TB et 32 de TP en 2021) ». Alors que cet élevage va fermer ses portes dans quelques mois – pour cause de retraite – l’éleveur, en Gaec avec son épouse et sa belle-sœur, a accepté de parler de ses pratiques à la presse. Une première sur sa carrière. Et s’il fallait retenir deux mots sur ce parcours laitier ce seraient : « rigueur » et « bon sens ». Sur la ferme de Marros, tout commence par l’élevage des génisses qui représentent 2/3 des naissances depuis des années sans que rien n’explique vraiment ce sex-ratio singulier. Mis à part une complémentation minérale au-dessus des normes. À noter que la réussite est de 62 % en 1re IA et 82 % en IA1 + 2. Peut-être à contre-courant de la tendance actuelle, cet élevage applique l’alimentation sèche. Saturer les vaches Certes plus coûteuse, cette technique est d’abord considérée par les éleveurs comme un investissement pour la carrière de la future vache. « Objectif, avoir une génisse qui fait de la carcasse sans dépôt de gras dans la mamelle », résume Jean-Yves Autret, accompagné du nutritionniste éponyme de la société Philippe Baudin Nutrition (PBN). Ainsi dotée d’une bonne panse et d’un corps robuste,…
Une bonne assiette et des vaches à 14 800 kg