Sur la vingtaine de médiations entamées en Bretagne en 2021 par les bénévoles d’Agrimédiation, 16 ont été clôturées. 4 sont toujours en cours.
Les conflits ayant débouché sur une médiation l’an dernier découlent d’un manque de communication entre associés, d’échanges intergénérationnels rompus, de relations de couple dégradées portant préjudice à l’exploitation, d’un départ d’associé, de projets non partagés ou encore d’une influence néfaste de l’entourage. Du classique pour les bénévoles qui œuvrent afin de rétablir une relation fluide entre associés dans le cadre d’Agrimédiation. 52 agriculteurs, dont 19 femmes et 33 hommes, ont été accompagnés l’an dernier pour 20 dossiers ouverts dans les 4 départements bretons. Des dossiers qui concernent 18 situations familiales (entre parents proches) et 2 entre tiers (de 2 à 6 associés par exploitation). La production laitière est largement majoritaire, avec 14 conflits. « Les contacts pris par des agriculteurs avec la structure sont nombreux mais ne débouchent pas toujours sur une médiation. Parfois, la partie qui appelle ne souhaite pas que sa démarche soit connue. La situation reste sans suite », indique Isabelle Salomon, agricultrice dans le Finistère et élue à la Chambre d’agriculture régionale. Le coût de la médiation dépend essentiellement du nombre de rendez-vous organisés avec les associés et se situe dans une fourchette de 1 000 à 2 000 € (1 360 € en moyenne en 2021 pour 3,3 réunions en moyenne). Il est pris en charge par l’exploitation.
Formation de médiateurs
« Les médiations ont permis de comprendre les besoins de chacun, de reprendre le dialogue, de trouver une nouvelle organisation de travail ou d’accompagner le départ d’un associé », poursuit l’élue référente. Une trentaine de médiateurs et médiatrices ont été formés en Bretagne. 22 sont actuellement en activité. En 2021, une formation de sensibilisation « découvrir la médiation » a été suivie par 9 participants. La formation « devenir médiateur » a regroupé 10 personnes.
