Éleveur, un métier diversifié et gratifiant

10731.hr - Illustration Éleveur, un métier diversifié et gratifiant
Les jeunes éleveurs Florian Gaultier, Gwénolé Corbel et Pierre-Manuel Onfray.
Pierre-Manuel Onfray et Gwénolé Corbel ont chacun repris une ferme pour rejoindre les élevages familiaux. Ils ont témoigné devant 150 étudiants en agriculture. 

En décembre, 150 étudiants ont participé au 5e Forum Installation organisé par les Jeunes Agriculteurs des Côtes d’Armor à Plélan-le-Petit. Face aux élèves issus du CFPPA de Kernilien, de la MFR de Loudéac, du lycée La Ville Davy, du lycée de Caulnes et du lycée Pommerit, Tristan Delisle, secrétaire général du syndicat, est revenu sur le défi majeur du renouvellement des générations en agriculture : « Aujourd’hui, l’évolution se fait au rythme d’une seule installation pour trois départs. C’est insuffisant alors que dans les cinq à dix ans, près de 50 % des chefs d’exploitation partiront à la retraite ! Nous avons besoin de l’arrivée de jeunes pour pérenniser nos métiers. »
À l’occasion d’un sondage à main levée, quelques dizaines d’étudiants de l’assemblée ont alors déclaré avoir un projet d’installation dans les 5 ans. Parmi ces candidats, deux tiers en lait, un tiers en porc et quelques autres en volaille, viande bovine ou légumes.

De jeunes installés épanouis

« Mais attention, un installation réussie se prépare », ont martelé Pierre-Manuel Onfray et Gwénolé Corbel, invités à témoigner de leur parcours. Après une expérience de 8 ans comme salarié, le premier s’est associé à ses parents à Plénée-Jugon en 2018, à 28 ans. En reprenant l’exploitation d’un tiers, son objectif était de développer l’outil familial en passant de 180 à 300 truies en visant des départs de plus gros lots de charcutiers chaque semaine. « J’ai toujours baigné dans l’élevage. J’aime travailler avec des animaux. J’apprécie la diversité de l’activité : il faut être agronome, un peu plombier, un peu électricien… Et puis être à son compte, c’est gratifiant. » S’il raconte avoir eu des propositions avec tous les groupements, il a cherché longtemps, avant même d’être prêt à se lancer. « J’ai finalement choisi un élevage à 4 km de l’élevage familial. C’était un peu un coup de cœur, comme quand on visite une maison : je me suis vu travailler dedans. »     

Après un BTS Acse, à 24 ans, Gwénolé Corbel, lui, est tout fraîchement devenu chef d’exploitation puisqu’il a rejoint le Gaec familial à Plouagat le 1er octobre 2021. « C’est ce que je voulais faire depuis toujours. J’ai besoin d’un métier où ça bouge. Même s’il faut parfois faire du tracteur, on ne reste pas beaucoup assis quand on est éleveur », sourit le jeune homme. « Un voisin en fin de carrière est venu nous proposer sa ferme. Toutes les terres se trouvant dans un rayon de 2 km du siège familial, c’était une occasion parfaite. » L’exploitation compte désormais 90 vaches laitières pour 160 ha de SAU. 

Voir du pays avant de préparer son installation

« Pendant vos études, pas question de faire votre stage à la maison car vous n’apprendrez rien. Voyagez et découvrez de nouvelles productions… Il y a de bonnes idées à trouver partout », a vivement recommandé Florian Gaultier, producteur de lait à Broons. « Puis, n’hésitez à frapper à la porte du Point accueil installation, c’est le lieu pour s’informer sur les démarches ou aides financières, les formations et accompagnements… Il y a aussi sinstallerenagriculture.fr sur Internet. Il faut être acteur de son projet pour réussir ! ».


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