Une installation pour trois départs. Ce chiffre reste trop faible aux yeux des Jeunes Agriculteurs de Bretagne. Le syndicat affiche des priorités pour faire venir davantage de monde à la tête des exploitations bretonnes. Le métier d’agriculteur séduit. « Le nombre de contacts via le Point accueil installation Bretagne ne cesse de croître avec 2 085 porteurs de projets enregistrés en 2020 », souligne Didier Miossec, agriculteur dans le Finistère en charge du dossier installation à JA Bretagne. Avec 437 installations aidées en 2020 et 749 installations totales, la région reste parmi celles qui installent le plus en France. Pour autant, le syndicat souhaiterait voir encore davantage de nouveaux agriculteurs sur les terres bretonnes. D’abord la viabilité « Nous mettons d’abord en avant le besoin de rentabilité. Gagner sa vie dès l’installation est le plus important pour avoir des projets pérennes. Le parcours à l’installation avec le Plan de professionnalisation personnalisé ou encore les études de marchés sont essentiels. Nous souhaitons par ailleurs que les aides restent conditionnées à une formation agricole. » Autre point, « la prise en compte du temps de travail et de la pénibilité est primordiale à l’installation. » Sur le foncier, qui reste un frein majeur pour les installations, les JA demandent à aller plus loin. « Le contrôle des structures qui priorise l’installation est respecté et les prix des terres sont acceptables en Bretagne globalement », déclare Didier Miossec. De plus, la loi initiée par le député Sempastous « va dans le bon sens » en ajoutant un contrôle sur les transferts de parts sociales. Mais le portage foncier réalisé par la Safer, la Région, les banques « doit être mieux connu. » Élargir le RDI Par ailleurs, « le RDI (Répertoire départ – installation) est un outil intéressant mais il faudrait y retrouver l’ensemble des exploitations à transmettre. La Dicaa (Déclaration d’intention de cessation d’activité agricole)…
« Favoriser les transmissions pour installer davantage »