Fertilisation azotée : le pilotage sera déterminant cette année

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Dans le contexte économique actuel, compte tenu du prix des engrais, il est essentiel de valoriser au mieux chaque unité fertilisante apportée.

Voici quelques recommandations pour anticiper et ajuster au mieux la conduite en 2022.

Ajuster la fertilisation aux réels besoins de chaque parcelle

Cela impose de différencier davantage la conduite entre parcelles, avec moins de simplifications et de regroupements possibles pour les épandages.

Estimer le reliquat d’azote minéral du sol en sortie d’hiver

Cette étape permet d’ajuster au mieux les quantités d’engrais nécessaires, notamment pour les premiers apports. Se reporter aux grilles d’estimation des reliquats sortie hiver (RSH) diffusés chaque année fin-février par la Chambre d’agriculture de Bretagne.

Ne pas anticiper les apports d’engrais

Les apports précoces sont les moins bien convertis en grain et en protéine, leur rôle est d’accompagner la culture dans sa croissance. Ils doivent donc être calibrés au plus juste pour permettre un bon pilotage de l’apport de fin montaison, déterminant pour le résultat final. L’apport au tallage notamment est à raisonner au cas par cas. La conduite à tenir sera plus aisée à trancher avec la présence d’une bande double densité ou la mesure du reliquat. Dans tous les cas, il est inutile d’apporter de l’azote avant le 20 février.

S’aider des outils de pilotage

Ils seront précieux pour ajuster au mieux en fin de montaison cette année, en s’efforçant d’adapter la conduite à chaque parcelle.

La mesure du reliquat azoté, premier point de départ

Au-delà d’être une contrainte réglementaire dans les zones vulnérables, le reliquat de sortie d’hiver permet d’estimer l’azote minéral contenu dans le sol disponible pour la culture. La valeur du reliquat est calculée à partir des quantités de nitrate (NO3-) et d’ammonium (NH4+) présentes dans les horizons 0-30 cm, 30-60 cm et 60-90 cm (la profondeur de prélèvement dépend de la profondeur du sol). Les plantes absorbent principalement de l’azote sous forme de nitrate et, dans une moindre mesure, sous forme ammonium. Les analyses de terre seront donc à réaliser sur toute la profondeur d’enracinement et pas uniquement sur le premier horizon, avec des prélèvements à effectuer de préférence après le 1er février pour une estimation la plus précise du stock d’azote minéral réellement accessible aux cultures.

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Éric Masson / Arvalis-Institut du végétal


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