Le manque de disponibilités se poursuit sur 2022

10889.hr - Illustration Le manque de disponibilités se poursuit sur 2022
La décapitalisation en allaitantes devrait se poursuivre en 2022 au rythme élevé de 2021.
Selon l’Institut de l’élevage, la production de viande bovine devrait à nouveau baisser en 2022. En cause, la réduction structurelle du cheptel laitier et la décapitalisation du cheptel allaitant qui limitent les disponibilités de toutes les catégories.

« Sur 2022, la production nette de bovins finis totaliserait 1,406 million de tonnes équivalent carcasse, soit une baisse de 1,4 % par rapport à 2021 », chiffre l’Institut de l’élevage. « Cela prolonge la baisse de 0,7 % de l’année précédente. » Après une érosion de 0,7 % en 2021, les abattages de femelles devraient baisser plus fortement en 2022, de – 1,2 %.

« En 2021, le recul des réformes laitières avait été en partie compensé par davantage de réformes allaitantes. La décapitalisation du cheptel de vaches allaitantes, entamée en 2017, s’est accélérée en 2021, passant de – 1,4 %
fin 2020 à – 2,8 % fin 2021. Elle devrait se poursuivre en 2022 au rythme élevé de 2021 ; le nombre de génisses de renouvellement chute fin 2021. Un rythme stable sur un cheptel en baisse conduira à un ralentissement du nombre de réformes allaitantes (- 1,3 %). »

Le cheptel de vaches laitières enregistre ces dernières années une baisse régulière qui devrait se poursuivre en 2022 (- 1,8 % en fin d’année). « Comme dans le cheptel allaitant, les génisses de renouvellement prêtes à entrer en production en 2022 sont peu nombreuses. Les réformes de vaches laitières devraient donc reculer dans les mêmes proportions que le cheptel et leur poids moyen serait stable. »

Moins de production de JB laitiers

Une forte baisse, de 2 % en 2022, est aussi prévue en sorties de taurillons, surtout due à la baisse d’engraissement de Jeunes bovins (JB) de type lait. « Faute de volontaires parmi les éleveurs laitiers, les effectifs mis en place pour des sorties en 2022 sont en baisse significative, et ce malgré une demande toujours aussi affirmée de l’aval et des prix en forte hausse. » La production de type viande diminuera moins, grâce à des mises en place qui retrouvent du dynamisme. « Les exportations de JB vivants pourraient être en très légère hausse du fait d’une demande algérienne dynamique au 1er trimestre. »

Baisse des exportations de broutards

Après un recul un peu moins marqué en 2021, la production de veaux de boucherie devrait poursuivre sa baisse structurelle en 2022 (- 1 %). « La production est fragilisée par deux années de crise et par la très forte hausse des coûts alimentaires en 2021. » S’établissant autour de 1,138 million de têtes, les exportations de broutards baisseraient aussi, de 1 %, par manque de disponibilité.

Hausse des importations, stabilité des exportations

Selon l’Idele, les échanges en 2022 devraient retrouver leur niveau d’avant pandémie. La consommation française calculée par bilan pourrait être quasiment stable mais intégrer moins de viande française compte tenu de la baisse des disponibilités en France. Les importations devraient poursuivre leur rebond pour revenir à un niveau proche d’avant la pandémie et les exportations de viande devraient rester stables. « Le marché européen restera porteur. Tous les États membres ont anticipé les sorties de JB sur fin 2021 pour faire face à la pénurie. La production devrait être en baisse significative en Allemagne. »


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