Pour protéger les cultures de pomme de terre, Bretagne Plants explore toutes les pistes. La lutte contre les dégâts de taupins est une priorité. Plantes compagnes, allongement des rotations, utilisation de différents outils de travail du sol… Toutes les pistes sont explorées pour continuer à cultiver des pommes de terre chez Bretagne Plants avec une présence de taupins grandissante. Jean-Yves Abgrall, directeur de la structure, pointe comme préoccupation numéro 1 chez les producteurs la lutte contre ce ravageur du sol. La pression augmente… La progression des taupins s’accélère. « Il y a de plus en plus de pression en Normandie, en Seine-Maritime. Au Pays-Bas, les terres lourdes des polders ne sont pas encore touchées, mais nous avons quelques échos en terre plus légères ou les dégâts commencent à arriver ». L’enquête menée auprès des producteurs et nommée Taupic révèle « qu’il existe plusieurs espèces de taupins, autre que le genre agriotes. Mais ces espèces occasionnent-elles autant de dégâts ? » Des études sont en cours pour vérifier l’effet de la rotation ou de la fertilisation sur le développement de ces populations et de ces espèces. … mais les solutions disparaissent Bretagne Plants prépare un essai longue durée (de 5 à 7 ans) piloté par Philippe Dolo, responsable technique, destiné à observer l’effet d’une parcelle avec un sol actif sur le ravageur. « Notre logique est de ramener du carbone destiné à activer la vie du sol, afin qu’il soit équilibré en bactéries et en insectes auxiliaires ». Les responsables techniques pensent aussi s’inspirer des travaux menés au Canada, sur l’île du Prince Édouard, « où les agriculteurs acceptent de réaliser une année blanche en culture, en semant du blé noir et / ou de la moutarde brune avant de planter des pommes de terre ». La pression des taupins a diminué outre-Atlantique en utilisant ces plantes hôtes. La génétique pourrait…
Le taupin continue ses percées