Au Gaec de Keruzaouen, la récolte des choux-fleurs bat son plein. Les températures douces de nuit n’arrêtent pas la croissance des légumes. Le mercure des thermomètres ne tient pas en place. Les producteurs de légumes doivent composer avec l’alternance de températures douces et froides depuis le début de la saison. « Nous avons commencé les récoltes de chou-fleur avec 15 jours d’avance, en novembre. À mi-décembre, nous avions 15 jours de retard », constate Julien Quillévéré, producteur de Saint-Jean-du-Doigt (29) et associé au sein du Gaec de Keruzaouen. Les fêtes de fin d’année se sont déroulées dans de bonnes conditions, avec « une bonne demande à l’export, venant de l’Angleterre. À Noël, la douceur a provoqué une grosse production, jusqu’au nouvel an ». Cette période hivernale avec des transports routiers modérés et des usines de transformation au ralenti s’est vue accompagnée d’une faible demande de la grande distribution, « qui limite ses stocks en période d’inventaire ». Au tiers de la campagne Les choux-fleurs ont été invendus pendant 2 à 3 jours en fin d’année, mais le Finistérien souhaite ne pas noircir le tableau. « Nous sommes sur 2 bonnes années en prix, les conditions de récolte sont correctes ». Président de la section régionale chou du Cerafel, Julien Quillévéré rappelle que la saison est loin d’être terminée. « 100 millions de têtes sont récoltées sur une campagne. Nous ne sommes qu’au tiers du prévisionnel ». Depuis la semaine dernière, le marché est reparti « petit à petit, avec des prix de 50 à 60 centimes par tête, mais il y a toujours beaucoup de production ». La douceur des nuits engendre une croissance continue des choux, le retard dans le planning prévisionnel de mi-décembre est désormais comblé. « Les choux poussent tellement vite que nous devons rétrécir le temps entre les coupes, sinon les têtes deviennent trop grosses. En 15 jours, nous avons…
Les choux poussent par temps doux