Depuis l’été dernier, la production porcine traverse une nouvelle crise. Elle est surtout liée à la forte hausse du prix de l’aliment. Le premier semestre 2022 sera probablement difficile avec l’espoir d’un retour à l’équilibre par la suite. Après deux années 2019 et 2020 relativement stables, le prix de l’aliment s’est envolé. Prix de l’aliment : un nouveau sommet L’augmentation est de 35 € par tonne en moyenne annuelle, vers 296 € en 2021 pour des éleveurs qui achètent la totalité de leur aliment. Depuis la fin d’année 2021, la facture s’est alourdie de 10 000 € par mois (+52 €/t – cf. graphique) pour un élevage de 250 truies par rapport à un an plus tôt. La tension sur les matières premières s’est accentuée depuis l’automne dans un contexte inflationniste général lié à la crise Covid. Cela fait craindre le retour aux niveaux historiques de 2012/2013 proche de 330 €/t. Mi-2022, une détente est envisagée sur les matières premières. Les cours restent cependant très volatils. En témoigne, la reprise du soja depuis fin novembre. Un prix du porc insuffisant Le marché du porc traverse aussi des difficultés. Après l’euphorie de 2019/2020, le marché chinois s’est inversé. Les grands exportateurs européens notamment l’Espagne se sont rabattus sur un marché européen déjà sous tension suite aux crises sanitaires (FPA en Allemagne puis Covid). La bataille est « rude » sur un marché bien encombré par une hausse des volumes en 2021 (1 à 2 %). Dans un tel contexte, le prix du porc en France se positionne un peu au-dessus de la mêlée (effet origine France et performances correctes à l’export…). Il baisse néanmoins de 5,8 cts /kg en 2021 vers 1,33 €/kg en base MPB. Ce prix est assez proche de la moyenne sur 10 ans ou 5 ans à 1,35 €. Les éleveurs disent ne pas avoir connu un tel rapport entre le…
Les producteurs s’enfoncent dans une nouvelle crise