De grands espoirs reposent sur la formation agricole pour de nouveaux modules à la carte permettant de transmettre aux potentiels futurs salariés les gestes techniques dans des centres de proximité. « 18 mois que nous cherchons un salarié… Nous voulions faire un tuilage avec notre salarié qui est parti en retraite. Mais nous n’avons reçu qu’une réponse et pour laquelle rien ne s’est concrétisé », déplore Sophie Simon, éleveuse de porc à Langoat (22). Finalement, le Gaec s’est rabattu sur un contrat d’apprentissage, qui « aide à employer les gens ». L’apprentissage, une période d’essai à double sens Olivier Pansart, éleveur laitier à Hénanbihen, intervenant à une table ronde sur « l’apprentissage, les clés de l’employabilité », vendredi 21 janvier organisé par le CFA de la Ville Davy à Quessoy, embauche déjà un salarié et un apprenti. Il est en quête d’un second salarié. Pour l’agriculteur, l’apprentissage est un bon outil et sert de période d’essai à double sens. « Pendant cette phase de conjoncture compliquée, cela nous permet aussi de voir plus loin. Nous avons plus de temps pour les former et l’embauche est différée deux ans plus tard. Et c’est agréable de travailler avec un œil extérieur à l’exploitation, cela nous permet aussi d’avancer. À nous de moderniser nos outils pour les accueillir et les fidéliser », témoigne-t-il. L’accueil, un point crucial relevé par tous les intervenants. Des éléments de qualité de vie non négociables Selon Sylvie Le Clec’h-Ropers, directrice du Sdaec et de Terralliance, « le degré d’employabilité s’élargit entre les besoins et les offres. » La tendance s’est accentuée avec le Covid. Elle développe : « Le pouvoir a changé de place. L’engagement au travail n’est plus le même. Il n’y a pas que l’outil technique, ni le salaire, qui sont observés… » Aujourd’hui les facteurs diférenciant les exploitations ont leur poids : un endroit où le salarié pourra se changer…
Les salariés ont de nouvelles attentes