À 27 ans, Florian Le Stunff a investi plus d’un million d’euros pour s’installer en poules repro et monter un poulailler neuf. Son premier lot est arrivé sur l’élevage début décembre 2021.
Après ses études agricoles, Florian Le Stunff a exercé le métier de technicien cultures durant 5 ans. Il découvre alors le métier d’éleveur de poules reproductrices chez un de ses clients. Ça sera pour lui le déclic pour commencer son projet d’installation. « Je suis passionné par l’élevage, mes parents sont en production laitière et porcine. J’ai souhaité m’installer en aviculture car je trouvais la production laitière trop contraignante », témoigne le jeune éleveur de 27 ans. Pour acquérir de l’expérience, il quitte son emploi de technicien pour devenir salarié dans un élevage de poules repro. « Ces 2 ans m’ont permis de découvrir la production et de me rassurer. En parallèle, j’ai réalisé toutes les démarches d’installation. » Florian Le Stunff a décidé de construire un poulailler neuf pour réaliser son projet près de l’élevage familial situé à Bubry (56).
Une salle d’élevage de 2400 m2
« J’ai acheté 2 ha de terre à mes parents pour y construire mon poulailler. Cette surface me laisse la possibilité d’en faire un deuxième si l’opportunité et la conjoncture le permettent dans le futur. » Le terrassement a débuté le 15 janvier 2021. Début décembre 2021, les 18 000 poules et 1 600 coqs de souche Ross 308 ont pris possession de leur salle d’élevage flambant neuve de 2 400 m2. L’éleveur qui est en contrat avec Nutréa pour la reprise de ses œufs à couver a investi 1,08 million d’euros dans son projet. Il a bénéficié de l’aide JA de 24 000 € et Nutréa lui a fait une avance de trésorerie remboursable avec un supplément de rémunération par rapport au contrat de base sur une durée de 10 ans. Cependant, il n’était pas éligible à l’aide de 50 000 € de la Région Bretagne dans le cadre du PCAEA. « Cette aide n’est pas accessible lorsque le poulailler fait plus de 2 000 m2. C’est dommage que la Région ne fasse pas la différence entre un bâtiment en volaille de chair et un autre en repro car cette aide m’aurait fait du bien lors de mon installation. » Le bâtiment de 24 m de large est en ventilation dynamique avec extraction haute et turbines en pignon. « La souche Ross est exigeante, elle nécessite une bonne maîtrise de la ventilation et de la litière. En repro comme en chair, la problématique pododermatite est bien présente et elle impacte les résultats techniques », remarque Pierre-Yves Poupon, responsable de l’activité repro chez Nutréa.