À son installation, Tommy Nerzic a apporté un petit capital social et sa DJA. Il va progressivement acquérir l’actif de l’exploitation pour une installation sécurisée et plus sereine. Les 110 ha de la ferme suffisent à produire les fourrages nécessaires à l’alimentation du troupeau laitier, ainsi qu’à la production de plants de pomme de terre. Sur son outil de travail, Jacques Deniel a fait le choix d’accompagner l’installation de son nouvel associé de façon souple et progressive. Arrivé sur l’EARL au 1er juillet dernier, Tommy Nerzic a simplement apporté 7 500 € de capital social ainsi que le montant de sa DJA. Progressivement et dans un délai de 5 années, il va acquérir l’actif de l’exploitation en investissant dans son compte courant. De son côté, Jacques Deniel prélèvera un montant supérieur sur son compte courant pour le diminuer au maximum avant son départ de la structure. Ce mécanisme « fonctionne très bien, même s’il n’est pas partout reproductible », note Dominique Prigent, en charge de l’installation à la Chambre d’agriculture. « Il faut absolument que les agriculteurs génèrent un résultat suffisant pour que les prélèvements soient plus importants pour le futur cédant. Ce schéma est possible avec des productions à bonne valeur ajoutée, comme c’est le cas avec les plants de pomme de terre ». Sécuriser l’installation Tommy Nerzic ne s’est pas endetté pour racheter une partie des bâtiments, « c’est l’EARL qui s’est endettée. Sans emprunt sur le dos, le dossier passe financièrement auprès des banques car c’est sécurisant », explique Jacques Deniel, qui ajoute que « parfois, les jeunes sont fougueux ! C’est une manière de tempérer les choses ». L’EARL compte également un salarié. « À 3, nous avons la possibilité de nous dégager du temps pour des vacances ou de la formation. Au quotidien, chacun a son poste, mais le travail se fait toujours en entraide », fait observer Jacques…
Une transmission par tuilage