Face à une période de contraction de la demande, l’assemblée générale du Gab propose de réfléchir collectivement aux moyens de défendre et développer les filières bio.
À l’heure d’annoncer l’assemblée générale du Gab d’Armor, Pascale Doussinault et Yann Yobé, respectivement présidente et administrateur, reconnaissent que la bio vit « une période difficile ». Un rude contrecoup après l’euphorie de la demande en 2020, en début de pandémie de Covid 19, en magasins comme en vente directe. « Il se disait qu’un monde nouveau naissait… Mais en 2021, pour la première fois, nous avons vécu un recul de la bio aussi bien en filières longues qu’en circuits courts. » Les agriculteurs s’interrogent sur « ce phénomène pas toujours simple à expliquer » : perte de pouvoir d’achat des consommateurs lié à l’inflation et la hausse du coût de l’énergie et du carburant, émergence de labels ou allégations promettant un verdissement relatif qui noient les gens, personnes « saturées » qui se simplifient la vie en achetant tout au même endroit ou en drive…
Travailler sur les charges de façon collective
Malgré la passe économiquement délicate pour de nombreuses productions et « le coup d’épée dans le dos » de la future Pac (soutien borné à la seule conversion, « l’AB considérée au même niveau que d’autres certifications beaucoup moins exigeantes sur le plan environnemental pour accéder aux aides »), les deux Costarmoricains martèlent que la bio qu’ils défendent répond à beaucoup d’enjeux actuels et futurs : empreinte carbone, qualité de l’eau et de l’air, biodiversité, emploi de qualité… « À l’AG, nous voulons donc être positifs. C’est l’occasion de se serrer les coudes en étant attentifs aux plus fragilisés et de discuter pour trouver des solutions et les porter ensemble. » Après la partie statutaire du matin et le pique-nique, des ateliers thématiques seront proposés dès 14 h 30 : « Quelles actions pour mieux communiquer sur la bio et attirer les consommateurs sur nos fermes ? Matériel en commun, achats groupés, partage de salariés… Comment mieux mutualiser, travailler sur les charges de façon collective ? Comment innover davantage en circuits courts ? »
En pratique : Jeudi 3 mars (10 h – 17 h), salle Presqu’île (2 rue Olivier Provsot) à Hillion.
Contact : 02 96 74 75 65.