Un rapport de la mission d’information sénatoriale fait le point sur le développement de la méthanisation en France en mettant le doigt sur ses forces et ses faiblesses. « La méthanisation est sujette à de nombreux débats dans notre région. Nous avions besoin d’une vision rationnelle et scientifique pour aller au-delà des controverses », introduit Daniel Salmon, sénateur d’Ille-et-Vilaine pour le groupe Europe Écologie les Verts, lors de la présentation des conclusions du rapport de la mission d’information sénatoriale « la méthanisation dans le mix énergétique : enjeux et impacts », faite aux adhérents de l’Association des méthaniseurs bretons (AMB) à Ploërmel le 14 janvier. Le sénateur a rappelé que la consommation de gaz naturel en France est de 499 TWh alors que la production est passée de 80 TWh en 1980 à moins de 1,5 TWh en 2010. Notre gaz naturel vient principalement de Norvège pour 36 % et pour 20 % de Russie. « La méthanisation est une solution pour gagner un peu en autonomie, fin 2020 sur les 1 075 unités en service en France 214 injectent directement du biométhane dans le réseau de gaz. » De nombreux projets en attente La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) avait fixé un objectif de 6 TWh à atteindre en 2023 et de 14 à 22 TWh pour 2028 avec une prévision de soutien pour l’injection de 9,7 milliards d’euros. Or, en 2021, l’objectif est déjà atteint et l’enveloppe de soutien est dépassée avec 13 milliards d’euros qui ont déjà été signés. « L’État engage donc un contrôle des dépenses avec une révision du tarif de rachat. Les décrets et arrêtés des 23 novembre 2020 revoient à la baisse le soutien à la filière de 6 à 15 % révisable tous les trimestres en fonction des raccordements », précise Daniel Salmon. Les perspectives de développement de la filière française semblent importantes en raison des fortes capacités…
Aller au-delà des controverses sur la méthanisation