Apprendre à parer grâce à la formation

10923.hr - Illustration Apprendre à parer grâce à la formation
Un bon parage commence par une rénette fonctionnelle. « Elle ne s’affûte que d’un côté jusqu’au morfil puis on polit la lame des deux côtés », commente Morgan Longé, pareur professionnel.

Eilyps, en partenariat avec les pédicures de la société MSB, organise des formations pour permettre aux éleveurs d’acquérir les bases du parage fonctionnel et les bons réflexes dans la gestion de la santé des pieds. Problème récurrent dans les élevages, on compterait aujourd’hui en moyenne 11 cas de boiterie par an pour un troupeau de 100 vaches. « Chacune entraîne une perte économique moyenne de 200 à 300 € en incluant les pertes indirectes comme les baisses de production, de fécondité… », soulignait Pierre-Olivier Declèves, vétérinaire chez Eilyps, en décembre dernier. Parallèlement à cette incidence forte des problèmes de santé des pieds, l’intérêt des éleveurs pour améliorer leurs connaissances sur le sujet va croissant. « Pour répondre à cette attente, nous organisons plusieurs formations par an comme celle-ci », précisait le spécialiste. « Ici pour me perfectionner » Ce jour-là, parmi les participants à la formation, un producteur expliquait : « J’ai investi dans une cage. Je viens pour apprendre à reconnaître les lésions et commencer à parer régulièrement chez moi. » Sur la même longueur d’onde, un jeune installé précisait : « Je veux pouvoir intervenir au plus vite pour éviter les pertes de production liées aux boiteries. » Un autre participant est venu accompagné de son stagiaire pour qu’il découvre la technique. Sur sa ferme, il fait venir le pédicure deux fois par an et utilise régulièrement un pédiluve. « J’ai appris à parer avec mon père. Mais je suis ici pour me perfectionner. » Cette journée doit permettre d’acquérir une méthodologie pour agir en préventif sur son troupeau et assurer la première prise en charge face à une vache boiteuse. « Les onglons sont très délicats. Le participant qui lève les pieds chez lui doit par exemple apprendre jusqu’où il peut parer », détaillait Morgan Longé, pareur chez MSB (Multi services bovin). Surveillance des aplombs Sur place, l’idée est…

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