Un hiver, les vaches se sont mises soudainement à boiter bas, handicapées par des fissures de la corne des sabots. Deux ans plus tard, le troupeau va mieux. Au Gaec de Kerilys, l’hiver 2019-2020 a laissé de mauvais souvenirs. « Du jour au lendemain, une vache qui allait bien se mettait soudainement à boiter fort. Certaines avaient tellement mal qu’elles étaient à la limite de ne plus se porter. Difficile à supporter pour nous aussi de les voir dans cet état », se rappellent les deux associés André Mahé et Jean-Pierre Verdès. Sans traîner, Mickaël Jaffrelot, le pédicure qui suivait l’élevage à l’époque, a été appelé à la rescousse. Celui-ci a rapidement mis en évidence des seimes longitudinales internes à répétition. « On apercevait effectivement une fente sur le côté du sabot de certains animaux. Mais souvent, il n’y avait rien de visible », se rappellent les deux producteurs de lait de Hénon (22). « À cette époque, nous détections plusieurs cas par semaine et le pareur venait tous les 15 jours. Souvent, il devait mettre une talonnette. Il arrivait même que les deux pieds soient pris en même temps ! » Décourageant. Malgré les soins, une vache atteinte souffrait pendant un mois et devait généralement être vue deux ou trois fois. La production laitière des animaux concernés baissait sur cette période délicate. « Si les jeunes vaches semblaient moins touchées au départ, même les croisées trois voies plus rustiques étaient concernées. » Cependant la prise en charge régulière (parage fonctionnel, talonnette) des animaux ne réglait pas la cause de cette pathologie assez mal connue. Une couverture minérale renforcée Face à cette énigme, Robert Flohic, conseiller chez Innoval, a creusé du côté alimentaire, se penchant notamment sur la couverture minérale. « En reprenant toutes les factures de minéraux, nous avons constaté…
Après une hécatombe de seimes, les vaches ont retrouvé de l’allant