Depuis janvier 2022, le nouveau règlement européen bio s’applique. Les règles d’importation et de production sont renforcées. Entre compléments réglementaires sur certains vides et modifications des seuils de tolérance sur l’utilisation du non-bio, la réforme vise avant tout au maintien de la fertilité des sols. Production animale : des efforts attendus À compter du 1er janvier 2022, la part des aliments conversion est revue à la baisse : l’autorisation passe à 25 % de C2, 20 % de C1 ; le tout dans la limite de 25 % d’aliments C1 + C2. En conséquence, les éleveurs vont devoir incorporer davantage d’aliments d’origine biologique et cet effort aura un impact certain sur le coût alimentaire, d’autant plus à l’heure où le contexte international est en forte hausse sur les intrants. Le bio va donc subir deux phénomènes de hausse : le coût des intrants d’une part et le surcoût du passage de non-bio au bio d’autre part. Il est à noter que certaines filières sont déjà plus malmenées que d’autres, c’est le cas notamment des œufs bio, qui subissent une forte hausse des volumes convertis et donc des prix orientés à la baisse sur 2021. La filière doit maintenant faire face à la mise en application du nouveau règlement. Enfin, relevons qu’en production bovine, il était auparavant possible de finir les 3 derniers mois d’engraissement en bâtiment. Ce n’est désormais plus le cas. Effluents d’élevage, un règlement plus strict Déjà depuis 2021, de nombreux effluents étaient prohibés d’une utilisation sur sol biologique (digestats de méthanisation, matières issues de centrifugeuses de station d’épuration…) Dès juillet 2022, tous les effluents issus d’élevages sur caillebotis ou en cages seront interdits et ce, quelle que soit la taille de l’élevage. Il en est de même pour les composts issus de ces effluents. Mélanie Yven / Cogedis…
Avec la réforme du règlement européen, du nouveau pour le bio