La lutte contre les diptères passe par des actions dans le milieu extérieur sur les adultes et / ou les œufs et larves en coupant les cycles de reproduction et le développement. « Ou sur bovins adultes, en curatif lors d’infestation massive ou en préventif pour une meilleure efficacité. » La lutte contre les adultes passe par une protection des animaux. Plusieurs méthodes, sous différentes formes, sont utilisables au cours de l’année. « Les pulvérisations nécessitent une dilution et donc une préparation. Les aérosols insecticides ne sont plus proposés à cause des risques de résidus dans l’environnement et d’inhalation par les utilisateurs. On y préfère les traitements en pour-on, avec un faible volume de produit sur la ligne du dos qui va diffuser à la surface de la peau, “bus” par les mouches, et qui ont une meilleure rémanence. Ou les sprays de répulsif : certains sont désormais utilisables en agriculture biologique comme Oxylis à base de PMD et géraniol dont on a d’excellents retours par les éleveurs. Les boucles auriculaires offrent une protection longue durée, les frottements entre animaux favorisant la migration du principe actif sur l’ensemble du corps… », liste Dr Tanguy Rault qui met en garde sur la bonne connaissance des délais d’attente (notamment en production laitière). Il convient surtout d’adapter le traitement à une problématique. « Par exemple, la kératoconjonctivite infectieuse oblige à une protection longue durée des animaux au champ soit avec une spécialité à rémanence très longue, soit en retraitant régulièrement. Ensuite, les ivermectines en pour-on ont une action sur les insectes en surface mais aussi sur les piqueurs car la molécule passe dans le sang. Ainsi, il peut ne pas être utile de multiplier les traitements à un instant donné », précise le vétérinaire, membre du GTV Bretagne. Surtout, il convient de ne pas attendre une infestation…
Casser le cycle des diptères