Les sanctions annoncées par les Européens dans le conflit russo-ukrainien constituent un « sujet de forte inquiétude » pour l’agriculture française, a affirmé le 22 février la présidente de la FNSEA Christiane Lambert, qui craint des mesures de rétorsion de la part de la Russie. « Les sanctions financières contre la Russie créent un risque énorme de rétorsion contre les produits européens, au premier rang desquels encore les produits agricoles », a-t-elle déclaré. Comme le rappelle l’AFP, lorsque l’UE avait pris des sanctions en 2014 à l’encontre de la Russie en réponse à l’annexion de la Crimée, « l’agriculture avait été le premier secteur ciblé » par un embargo russe sur « le lait, le fromage et tous les produits laitiers » notamment. « Nous n’avons jamais retrouvé les volumes que nous avons perdu à ce moment-là », s’est désolée la présidente de la FNSEA, car Vladimir Poutine « en a profité pour reconquérir sa souveraineté alimentaire ». La représentante du secteur agricole a dit aussi craindre une nouvelle forte hausse du prix des engrais, qui ont déjà augmenté de 90 % en un an, prédisant « indéniablement » des « répercussions sur les prix de production pour les industries agroalimentaires ».
Conflit en Ukraine, l’agriculture française craint des mesures de rétorsion