Consolider le modèle coopératif

11159.hr - Illustration Consolider le modèle coopératif
Un rapport parlementaire énumère 23 propositions pour asseoir le champ de compétitivité des coopératives. 

Le rapport de la mission d’information parlementaire sur les coopératives agricoles a été adopté à l’unanimité le 16 février par la commission des affaires économiques de l’Assemblée. Ce rapport comporte 23 propositions pour « donner des armes pour renforcer l’attractivité et la compétitivité des coopératives ».

Retrouver de la proximité

Afin de contrer le déclin de la participation des adhérents dans la gouvernance et d’améliorer la représentativité des administrateurs, les rapporteurs recommandent notamment la création « d’instances intermédiaires et de proximité ». Très critique vis-à-vis de ce rapport qu’elle juge « très décevant », Véronique Le Floc’h, présidente la Coordination rurale de Bretagne, pointe le grossissement des coopératives pour expliquer ce désintérêt des coopérateurs. Ou plus exactement, elle cible « la taille qui empêche le principe d’un homme/une voix de s’appliquer » et conduit à adopter « un vote par délégation. Dans ces conditions, la voix des adhérents peut-elle être entendue ? ». Et de pousser son raisonnement lapidaire : « D’ailleurs est-on en droit d’y exprimer un désaccord ? » Dans leur rapport, les parlementaires recommandent « le recours au vote électronique dans les grandes coopératives » comme solution partielle pour revenir à un adhérent/une voix.

Des administrateurs formés

La gestion des grandes coopératives demandant des connaissances éprouvées en gestion, en économie et en stratégie industrielle et commerciale, les auteurs du rapport insistent sur la nécessité de « généraliser la formation des administrateurs » et de la « rendre obligatoire dans les grandes coopératives ». « Mais pour que faire », se demande Véronique Le Floc’h qui conteste le fait que « certains administrateurs peuvent compter jusqu’à plusieurs dizaines de mandats par le biais de filiales ».
La responsable syndicale se montre également très critique face aux coopératives qui « contrôlent » des exploitations « par conversion de dettes » ou « par arrangement ». « Comment les coopérateurs peuvent-ils accepter que de telles ‘acquisitions’ soient mutualisées ? Est-ce une reconnaissance que les reprises ne sont pas viables autrement ? », lance Véronique Le Floc’h.


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