En fonction du niveau de pression infectieuse à un instant t, Nina Belarbre recommande de trouver le bon rythme de raclage et de traitement collectif pour contrôler la dermatite digitale. « Les boiteries concernent la majorité de mes visites sur le terrain », rapporte Nina Belarbre, conseillère chez Innoval qui réalise en élevage des audits qualité du lait, ambiance des bâtiments et santé des pieds. Après avoir été beaucoup sollicitée pour répondre à la question « Pourquoi mes vaches boitent ? », elle constate après quelques années que 90 % des appels concernent désormais la gestion de la dermatite digitale généralement déjà identifiée en amont par le vétérinaire, le pareur ou l’éleveur lui-même. Un bon raclage est incontournable À ses yeux, il y a deux fondamentaux incontournables dans la lutte contre la Maladie de Mortellaro. « D’abord, il faut conduire ses animaux dans un environnement le plus propre et sain possible. » Dans un système où le troupeau est beaucoup en bâtiment, un entretien régulier et efficace des sols devient obligatoire, estime-t-elle. « Lors de mes audits, le manque de raclage est parfois soulevé. Ceux qui passent le rabot derrière le tracteur n’interviennent qu’une ou deux fois par jour et souvent cela ne suffit pas quand la pression liée à la dermatite est importante. D’autres craignent l’accident et n’osent mettre en marche le racleur hydraulique seulement quand ils sont présents… » La conseillère rappelle que la fréquence de passage des racleurs doit être adaptée pour garantir un sol net afin de conserver les pieds les plus propres possible. « Cette fréquence est à régler en fonction du nombre d’animaux présents, de la consistance des bouses selon les saisons… Pour éviter que les animaux marchent dans une mare de déjection, nous proposons un indicateur simple : à mi-parcours, la vague poussée par le racleur ne doit pas dépasser 1 m de large. »…
Contre la dermatite, trouver la bonne fréquence