Un essai en cours montre les bénéfices d’un semis de couverts végétaux dans les passages dédiés au flux des remorques. Reste à trouver l’outil qui permettra de mettre en place ces mélanges de plantes en une seule intervention. Les passages laissés vides dans les parcelles de chou-fleur pour permettre leur récolte ont fait l’objet d’un essai mené par la Chambre d’agriculture, en partenariat avec le bassin versant de l’Horn-Guillec-Kerallé. En couvrant ces endroits du champ propices au développement des adventices, l’azote est piégé et l’érosion diminuée. Semer tôt… Au Gaec Jacq Coat, à Cléder (29), l’objectif premier est de « limiter le ruissellement pour garder la terre dans le champ. Le couvert a joué son rôle, l’érosion est très faible, même si la biomasse produite est modérée (1,6 tMS/ ha) », témoigne Jean-Paul Jacq, dans une parcelle de Romanesco. Le mélange, composé d’avoine diploïde, de seigle et de trèfle a été semé au 10 octobre, ce qui semble trop tardif : une date de semis du couvert vers la mi-septembre aurait été plus bénéfique. Le producteur a choisi de butter toute la parcelle, puis de semer les passages de récolte à l’aide d’un épandeur d’engrais muni de descentes. La levée a été homogène, les graines ont été réparties essentiellement dans le creux des buttes. Le Finistérien espère aussi, via cette technique, supprimer les zones à potentiel plus faible. « Dans une culture d’artichaut qui suit, on retrouve souvent ces passages de récolte », note Vincent Salou, conseiller en cultures légumières à la Chambre d’agriculture. Les espèces sélectionnées et semées à 25 kg/ha coûtent « 44 €/ha et ont piégé 40 kg d’N/ha ». … mais pas trop Sur une seconde parcelle cultivée par Florian Le Jeune et toujours sur Cléder, l’avoine diploïde semée à 40 kg/ha affiche une biomasse plus importante, estimée à 5,8 t/ha. 90 kg d’N/ha…
Couvrir les routes de récolte