Hernie des crucifères : une problématique qui enfle

11074.hr - Illustration Hernie des crucifères : une problématique qui enfle
Dégâts de hernie du colza sur une parcelle.

Depuis deux ans, les équipes Eureden observent une forte progression du nombre de parcelles de colza (graine ou fourrager) concernées par des dégâts de hernie des crucifères, autrement appelée hernie du chou. [caption id= »attachment_62558″ align= »alignright » width= »249″] Symptômes hernie du colza.[/caption] Cette maladie provoque une nuisibilité très variable, allant de quelques quintaux à une destruction totale des plantes, ainsi qu’une perte significative de la teneur en huile. Ce champignon du sol entraîne un rougissement et un flétrissement de la partie aérienne mais surtout une hypertrophie du système racinaire sous forme de galle avec intérieur blanc et plein. Attention à ne pas confondre avec les dégâts de charançon gallicole. L’alimentation hydrique et minérale de la plante peut ainsi se retrouver perturbée dès novembre dans les cas les plus graves. Un climat favorable à l’automne La hernie des crucifères existe depuis de nombreuses années dans l’Ouest mais sa recrudescence pourrait s’expliquer par des épisodes climatiques très favorables depuis deux automnes. En effet, d’après Terres Inovia, le développement des spores de hernie s’accélère avec des températures de 20 à 25°C avec une teneur en eau du sol d’au moins 80 % de la capacité de rétention. Ces conditions propices ont été réunies fin septembre – début octobre en 2020 et en 2021, favorisant les contaminations dans les parcelles à risque sur des stades sensibles de colza. Faire de la prévention pour limiter sa progression Avec cette explosion du nombre de situations pouvant mettre en danger la pérennité du colza en Bretagne, les experts Eureden conseillent fortement de respecter certains leviers agronomiques dans les parcelles encore indemnes de symptômes : • respecter un délai de 5 ans entre 2 cultures de crucifères (colza grain / fourrager, chou,…) • éviter les crucifères dans les couverts courts ou longs (moutarde blanche, moutarde brune, radis fourrager, radis asiatique,…)…

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