Joliment accompagnée de son jeune mâle Saturne, Illico appartenant à l’EARL Danet Morel (56) va se rendre au Salon de l’agriculture où sa fille Minette a brillé en 2020, remportant le titre de Grande Championne.
Après un premier déplacement il y a deux ans, l’EARL Danet Morel basé à Guilliers (56) va de nouveau se rendre au Salon de l’agriculture à Paris pour participer au concours de la race Parthenaise. « En 2020, avec la vache Minette, nous avions remporté le prix de Grande Championne », souligne Jean-Luc Danet en souriant. « Pour nous éleveurs, c’est un peu comme avoir la médaille d’or aux Jeux olympiques. » Cette année, c’est par sa mère Illico, née en septembre 2013, suitée de son jeune mâle Saturne âgé de 5 mois (un fils de Galiléo), que l’EARL sera représentée. Le duo a récemment réalisé une sortie à la présentation parthenaise de Ohhh la vache à Pontivy.
Anciens éleveurs laitiers, Jean-Luc Danet et sa femme Isabelle avaient déjà la passion de la belle génétique avec notamment un rameau Red Holstein souvent présent sur les concours. « Nous sommes allés deux fois à Paris et plusieurs fois au Space en Red Holstein et aussi une fois en Allemagne pour une confrontation européenne », précise l’éleveur. « J’ai du plaisir à travailler avec de belles vaches, à les regarder… C’est un « anti burn-out ». »
Du lait pour les veaux
Pour constituer le troupeau parthenais suite à l’arrêt du lait, les éleveurs ont pris conseil auprès de l’OS (Organisme de sélection) de la race et ont visité plusieurs élevages du berceau (autour des Deux-Sèvres) avant d’acheter 50 animaux en 2014 : vaches suitées, génisses pleines et broutardes. « J’avais repéré cette race sur des salons. Elle me plaisait pour sa docilité, ses qualités maternelles notamment. Elle a longtemps été sélectionnée pour le lait et garde aujourd’hui une forte production. » Sur l’élevage, la croissance des veaux sous la mère en témoigne avec des GMQ de 1 600 g pour les mâles et de 1 200-1 300 g pour les femelles. « J’apprécie aussi la finesse d’os de la Parthenaise qui offre des rendements en viande de 63 % sur des carcasses lourdes (600-700 kg de carcasse en jeunes bovins). »
Le détecteur de vêlages aide
En Holstein déjà, l’éleveur – qui insémine lui-même – faisait du croisement avec cette race pour produire des veaux de lait « à la culotte bien rebondie et au dos large. » Aujourd’hui, il insémine toujours à 100 % en utilisant 5 à 6 taureaux par an. « Je complète avec des taureaux de testage. » L’objectif de sélection est de « maintenir les qualités maternelles et musculaires du troupeau. » Si la race se gère en tenant compte du gène culard, l’éleveur n’a pas trop de soucis de vêlage. « Je n’ai eu que deux césariennes depuis que j’ai des Parthenaises. » Équipé depuis trois ans d’un détecteur de vêlages Moocall, Jean-Luc Danet intervient s’il le faut à la 2e sonnerie. « Je prends des précautions, notre revenu dépend du veau vivant. »