Ils veulent travailler en élevage porcin

11089.hr - Illustration Ils veulent travailler en élevage porcin
Les sept stagiaires, avec leur formateur Antoine Chrétienne.
Sept stagiaires viennent d’achever une formation de porcher de 15 semaines au lycée du Gros Chêne à Pontivy. Tous se disent satisfaits et envisagent de travailler en élevage.

« C’est un métier challengeant et technique ! ». Daniela ne semble toujours pas en revenir. La jeune antillaise n’avait jamais mis un pied dans un élevage avant que Pôle Emploi ne lui propose un stage d’immersion en porcherie. « La première fois que je suis entrée dans un élevage de porcs, j’ai été saisie. Il a vraiment fallu que je m’y mette ». Quatre mois et une formation technique plus tard, elle se dit ravie de l’expérience. « J’aime l’animal mais je suis consciente qu’il y a un objectif économique derrière. J’ai découvert un métier exigeant que j’aime beaucoup. Bien plus que ceux que j’ai pu approcher jusqu’à présent ». Laetitia ne connaissait pas plus le milieu du cochon. « Je resterai dans le porc », assure t-elle. « J’ai une bonne relation avec les animaux ; ça me plaît ». Idem pour Fanny, en reconversion professionnelle. Sa situation est différente : « Je travaillais dans l’agroalimentaire mais mon mari est éleveur de porc. Je ne connaissais pas son métier ; j’ai découvert qu’il s’agit d’un métier très technique, pas facile car il faut de l’endurance physique mais aussi de la sensibilité. A vrai dire, je suis admirative de ce qu’il fait ». La formation n’était ni trop longue, ni trop courte, « idéale pour se former et découvrir un beau métier ». Tiphaine a toujours voulu travailler dans l’agriculture, pour le contact avec les animaux. Elle poursuivra sa découverte dans le Jura, « en vaches laitières, avec transformation du lait. Je verrais ce que je préfère ».

Déjà embauchés

Les cinq stagiaires femmes assurent que le travail se conjugue parfaitement au féminin : « Le métier de porcher n’est pas que physique et quand il l’est, le matériel est adapté ». Sur les huit stagiaires engagés dans la formation, sept l’ont achevée. Ils partagent tous le même avis sur la production porcine et sur le bon accueil des éleveurs formateurs. Quatre d’entre eux sont déjà embauchés. Ils poursuivront l’aventure chez Solutis Emploi où leur parcours de formation va s’individualiser pour les mener à un niveau où ils seront capables d’effectuer des remplacements en élevage. D’autres, comme Mockar, jeune Guinéen, sont embauchés dans l’élevage où ils ont pratiqué pendant la formation. Tous devront désormais passer du statut de stagiaire à celui de salarié. Les attentes de leurs employeurs seront différentes, le niveau d’exigence plus élevé. A voir leur enthousiasme, leur motivation et les appréciations de leur enseignant formateur, nul doute qu’ils s’intègreront rapidement dans leur nouvelle équipe de travail.

Un suivi sur le terrain par Sérémor Solutis.

Les freins à l’engagement dans les métiers du porc sont connus : l’image véhiculée par les médias est peu reluisante. Les atouts existent pourtant et la profession veut les mettre en avant : offres bien réparties sur le territoire, horaires fixes, autonomie dans le travail, salaires attractifs. À la sortie des formations, un emploi est quasiment assuré. Pour autant, les candidats ne se bousculent pas pour les intégrer. Dans le parcours ouvert par l’Anefa et la Chambre d’agriculture, les stagiaires étaient suivis par Solutis Emploi pour la période en élevage (partie théorique au lycée). Leur rémunération était prise en charge par Pôle Emploi et ils bénéficiaient d’aides à la mobilité.


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