De multiples de cas de hernie en Bretagne ont été recensés sur la campagne 2020/2021 en Bretagne. 150 mm de pluie en 10 jours début octobre en 2020 dans les Côtes d’Armor, avec des températures du sol tempérées… Toutes les conditions étaient réunies pour déclencher la prolifération de l’inoculum de Plasmodiophora brassicae, présent dans le sol, autour de radicelles réceptives sur de jeunes colzas, alors au stade 5-6 feuilles. Le choix variétal, le premier levier à activer « Les symptômes sont caractéristiques : des boursouflures hypertrophiées sur les racines qui vont entraîner une rupture de l’alimentation hydrique. Les plantes flétrissent et rougissent », note Céline Fourni, ingénieur Terres Inovia. Alors que faire pour prévenir ces situations ? Et éviter que les spores de repos qui se maintiennent de 10 à 17 ans dans le sol ne continuent à proliférer et germer via de multiples plantes hôtes ? Toutes les crucifères sont des hôtes potentiels. « Le levier génétique est le premier levier à activer avec des variétés résistantes », note Christophe Jestin, chargé d’études génétique. Et en cas de rotation courte, « surveiller si un contournement de la résistance apparaît. » Prévention avec de bonnes pratiques agronomiques « On peut agir aussi en préventif avec les pratiques culturales », ajoute Céline Fourni. À savoir : allonger les rotations (sur 61 % des parcelles infestées, le colza revient tous les 2 à 3 ans…), éviter les intercultures à base d’espèces hôtes favorables à la multiplication du pathogène, soigner le désherbage des adventices de la famille des crucifères et limiter les repousses de colza qui peuvent servir de réservoir d’inoculum, favoriser le drainage et chauler les parcelles si le pH est inférieur à 6. « Les pH acides favorisent certes la hernie. Mais le chaulage n’éradiquera pas la maladie, elle s’exprimera moins dans un sol à pH neutre ou alcalin », ajoute l’ingénieure. Il faudrait également nettoyer les…
La hernie des crucifères prolifère