‘Farm to Fork’ prévoit de réduire les intrants d’ici à 2030. La FNSEA alerte sur la baisse de productivité qui serait importante et sur un bilan carbone qui serait alourdi. « L’Europe veut être le 1er continent bas carbone mais ne doit pas renoncer à l’enjeu premier : le rôle nourricier de l’agriculture », résume Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. Lors d’un webinaire organisé par la Chambre de commerce franco-norvégienne et Yara, la question de la décarbonation du secteur agroalimentaire a soulevé des inquiétudes, notamment au sujet du plan européen ‘Farm to Fork’. Ce plan prévoit d’ici à 2030 de réduire de moitié l’usage des pesticides et de 20 % celui des engrais. « Des études comme celle de l’université de Wageningen (Pays-Bas) montre un scénario catastrophe avec une baisse importante de production, une augmentation du coût de la nourriture pour les Européens, une baisse de la qualité car l’Europe devrait importer davantage de produits, et donc de la déforestation et du carbone ». La présidente estime que « le comble, c’est que l’agriculture européenne a la capacité à poursuivre sa croissance durable, en mariant productivité et durabilité ». Christiane Lambert fait appel au monde de la fertilisation pour proposer « des engrais moins émissifs ». Pour Nicolas Broutin, président de Yara France, la forme d’engrais utilisé a « un impact majeur sur la protection de l’environnement. Les engrais sous forme uréique ont un potentiel d’émission de 15 à 17 % quand la forme nitrate se situe entre 1 à 2 % ». Cette seconde forme d’azote est préférée par le fabricant de fertilisant dans ses 3 usines présentes sur le territoire français. Vers un fertilisant vert Mieux, le président croit dans le développement de production d’hydrogène vert par électrolyse ; la technique permettra de ne plus être dépendant des ressources en méthane. Des produits fertilisants décarbonés seront proposés par la firme norvégienne dans…
Marier productivité et durabilité