En Bretagne, nous avons la montagne sans le ski mais ce n’est pas pour autant qu’il n’y a pas de belles histoires à raconter. Fort de ce constat Fabrice Villa et Arno Perrier ont créé la marque Monts d’Arrée avec laquelle ils proposent des produits et accessoires qui relient la montagne avec la Bretagne.
La création de la marque Monts d’Arrée est tout d’abord l’histoire d’une rencontre, celle de Fabrice Villa, un Rennais, et de Arno Perrier, un Lorientais. Après avoir migré sur Paris pour exercer son métier de graphiste dans des agences de design spécialisées dans la cosmétique, le loisir ou le sport, Arno a décidé de revenir en Bretagne pour y poser définitivement ses valises. Il fait alors la connaissance de Fabrice, qui avait un parcours un peu similaire au sien, lorsqu’il intègre une agence de design rennaise. Les deux hommes travaillent ensemble durant 3 ans, puis en 2009, ils décident de créer leur propre agence de design spécialisée en stratégies de marques.
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Arno Perrier et Fabrice Villa, créateurs de la marque Monts d’Arrée sur les hauteurs des montagnes bretonnes.[/caption]
Dissocier la Bretagne de son côté mer
« En tant que designers graphiques et bretons nous avions une profonde envie de raconter l’histoire de la Bretagne à notre manière. Avec le confinement en 2020, lorsque tout s’est arrêté, nous en avons profité pour écrire les grandes lignes de notre projet », indique Arno. Les deux associés voulaient dissocier la Bretagne de son côté mer, ils avaient envie d’inédit pour réussir à vraiment se démarquer. « Étant tous les deux passionnés de montagne, de randonnée et de glisse, nous avons décidé de prendre le lieu qui symbolise le mieux la montagne en Bretagne c’est-à-dire les Monts d’Arrée. C’est un endroit qui nous attire et que l’on aime découvrir lors de chacune de nos visites. Nous avons créé une ligne de vêtements et d’accessoires pour parler de randonnées, de balades, tout en essayant de raccrocher au maximum nos produits à cette montagne. »
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Dès qu’ils le peuvent Arno et Fabrice participent à la tonte des moutons, cette notion de partage et de transmission du travail effectué à chaque étape avant le produit final est aussi l’ADN de leur marque.[/caption]
Bonnet en laine de Menez-Hom
C’est la fabrication et la commercialisation d’un bonnet qui a réellement marqué le début de l’histoire. Pour Arno et Fabrice, c’est ce produit qui symbolise le mieux la montagne. « Nous avons rencontré Patrick Sastre de la bergerie du Menez-Hom à Dinéault qui valorise la laine de ses moutons élevés en liberté. Après la tonte de ses moutons, il sélectionne et trie la laine selon la qualité pour en faire des pelotes, des tapis, du rembourrage… Nous lui achetons des pelotes pour la confection de nos bonnets », décrit Fabrice. Les pelotes de laines rejoignent ensuite la commune de Saint-Erblon en Ille-et-Vilaine où Gwenola se charge de tricoter nos bonnets. Elle exerce ce métier, qu’elle a appris de sa tante, depuis plus de 40 ans. Le feutre en laine utilisé pour symboliser la marque sur le bonnet est fabriqué dans le Morbihan. « Nous avons donc un bonnet 100 % laine et surtout 100 % breton du produit à la fabrication. Ce produit nous permet de rappeler l’histoire de la laine en Bretagne. »
Rappeler l’histoire du lin en Bretagne
Le lin est la deuxième matière que les 2 associés ont souhaité travailler et mettre en valeur. « Il y a très longtemps, le lin était cultivé en Bretagne pour sa fibre. En créant une gamme de T-shirts en lin et fabriqués en France nous rappelons l’histoire de cette fibre naturelle dont la culture sans irrigation nécessite très peu d’intrants. » Le T-shirt noir symbolise les Montagnes Noires du Centre-Bretagne. Celui de couleur sépia fait référence aux tourbières des Monts d’Arrée. La deuxième collection proposera un T-shirt kaki pour mettre en avant la couleur des landes et un autre bleu pour rappeler l’histoire de l’exploitation de la pierre bleue qui était transformée en ardoises. « Nous allons continuer à lancer de nouveaux produits au fil des rencontres que nous faisons en Bretagne et des idées qui en jaillissent. Nous voulons créer une nouveauté en utilisant du chanvre car c’est aussi une culture qui a une histoire dans notre région. »
