Face à un panaris isolé, difficile de savoir comment la vache s’est blessée. « Cela peut être un brin de paille qui a piqué entre les deux onglons. Ou une lésion de dermatite digitale qui a fragilisé la peau jusqu’à la déchirer avant de s’infecter en marchant dans les jus », détaille Nina Belarbre. Par contre, derrière une série de panaris, se cache un problème de contamination. « Il faut alors viser l’environnement le plus souvent raclé et le plus propre possible par exemple en paillant davantage et en utilisant un asséchant type superphosphate de chaux sur la litière. S’il y a du bouillon partout, les risques de contamination d’un animal sont forcément plus importants. » Bétons usés et vis qui dépasse Ensuite, il faut mener l’enquête. En période de pâturage, Nina Belarbre se penche sur les parcours. « Le plus dangereux est la cuvette de boue avec des cailloux pointus au fond. La vache glisse, la corne risque de se fissurer et la peau de s’abîmer dans une flaque qui peut être devenue un bouillon de culture bactérienne pour panaris et dermatite. » La conseillère recommande donc d’aplanir le parcours (éviter les trous), de retirer les objets traumatisants et de drainer les zones humides des passages fréquents (chemin vers les prairies, entrées de paddocks, tour des abreuvoirs, auges et râteliers…). En période de stabulation complète, de nombreuses choses peuvent s’avérer blessantes dans le quotidien des animaux. Il faut ouvrir grand les yeux, vérifier les recoins ou passages où l’objet coupable peut se cacher sous de la bouse sèche. « Souvent, c’est une vis ou un écrou qui dépasse au pied d’un abreuvoir ou d’une tubulure dans la stabulation, dans le parc d’attente, sur les quais de traite ou autour du robot… C’est pourquoi aujourd’hui, beaucoup d’installateurs limitent les surfaces anguleuses ou…
Où les pieds se sont-ils blessés ?