Passer à une seule traite par jour libère du temps, augmente les taux et modifie les cycles de reproduction. Élodie Tranvoiz revient sur une étude menée à la station expérimentale de Trévarez. Le passage à une seule traite quotidienne est « à réserver à des troupeaux ultra-sains. La monotraite accentue les problèmes chez les animaux fragiles. Il faut essayer de conserver les lignées adaptées et accepter de réformer pour assainir », prévient d’emblée Élodie Tranvoiz, chargée d’étude en production laitière à la Chambre d’agriculture, lors d’un après-midi consacré au sujet sur le site de la station expérimentale de Trévarez. En moyenne sur l’année, 50 % du travail d’astreinte est représenté par la traite. C’est pourquoi des éleveurs se sont réunis autour d’un collectif pour changer leurs pratiques et horaires de traite. Moins de lait, plus de taux La station a expérimenté 1 seule traite par jour sur une durée d’une lactation complète. La perte de production laitière s’est élevée à -24 % (de 7 000 L à 5 500 L/VL/an) ; dans un même temps le TB a augmenté de 2 points, le TP de 2,5 points. Pour les notes d’état corporel, Élodie Tranvoiz fait remarquer que les femelles « ont des besoins différents, les pertes d’état ont été limitées. L’alimentation impacte le poids des carcasses (+ 13 kg), classées P+ ou O- ». La reproduction est aussi modifiée, « comme les vaches ont moins perdu, la reprise de leur cyclicité a été améliorée. L’intervalle vêlage-insémination fécondante est réduit de 11 jours (87 pour le lot 1 traite par jour contre 98 jours) ». Des mesures de cortisol Cet essai finistérien s’est aussi penché sur les aspects bien-être des animaux. « Ils se sont adaptés très vite après une période de quelques jours de gêne en début de lactation ». La traite quotidienne s’effectuait le soir, pour…
Réserver la monotraite aux troupeaux sains