À quelques jours de son ouverture, les organisateurs du salon ont présenté les grandes lignes de l’édition 2022, placée sous le signe des « retrouvailles » et de la campagne de l’élection présidentielle.
Après une édition écourtée en 2020, puis annulée en 2021, les organisateurs du Salon international de l’agriculture (Sia) veulent faire de l’édition 2022 celle des « retrouvailles », ont-ils expliqué lors d’une conférence de presse le 14 février. Pour tenir ce salon – du 26 février au 6 mars – malgré les incertitudes sanitaires, « la volonté agricole n’aurait pas suffi sans volonté politique, et elle était là » , a déclaré le président du salon Jean-Luc Poulain à l’adresse du ministre de l’Agriculture. Pour appuyer cette idée des « retrouvailles », les organisateurs avaient commandé un sondage à l’institut OpinionWay. Réalisée en janvier, l’étude montre notamment que « huit Français sur dix déclarent que, depuis mars 2020, ils ont davantage pris conscience de l’importance du travail des agriculteurs ». Mais aussi que « 89 % des Français ont le sentiment que la contribution de l’agriculture à notre société est encore trop souvent sous-estimée ». En écho, le thème de cette édition est intitulé : « L’agriculture, notre quotidien, votre avenir ».
Contraintes sanitaires
Ce rendez-vous annuel, qui réunit habituellement 600 000 visiteurs, se déroulera toutefois dans des conditions particulières. D’abord d’un point de vue sanitaire : avec de nombreuses contraintes, le président du Sia a toutefois rappelé que ce ne sera pas le même salon qu’à l’accoutumée.
Échéance électorale
L’édition 2022 sera d’ailleurs différente des autres à un deuxième titre : l’échéance politique du scrutin présidentiel. Comme chaque année, la première journée du salon sera réservée à la visite présidentielle. Mais cette année, de nombreux candidats à la présidentielle parcourront le salon durant le reste de la semaine, dont certains se sont déjà manifestés auprès des organisateurs. Jean-Luc Poulain a rappelé que le Salon était l’occasion pour les professionnels de partager leur avis sur les programmes de chacun des candidats.
« Le salon se tient à la fin des négociations commerciales, ce qui signifie que la préparation du salon, c’est la négociation commerciale », a étayé Julien Denormandie, estimant par ailleurs à regret que « plus on se rapproche des élections, plus certains essaient de dénigrer l’agriculture française ».