Sans traitement antibiotique dès la fin du sevrage, après 42 jours d’âge, à la fin de l’aliment lacté, depuis la naissance… les appellations sont nombreuses et troublent le consommateur. Les vaccins, les mesures de biosécurité et la règlementation ont incité la filière porcine à réduire drastiquement l’usage des antibiotiques, avec des résultats probants. Des enseignes de la grande distribution et des transformateurs, en lien avec des groupements de producteurs, en ont profité pour proposer un nouveau segment à leurs clients, le « sans antibiotiques ». Ces démarches privées, initiées il y a une dizaine d’années, par Carrefour, Fleury Michon ou Système U, en lien respectivement avec la Cooperl, Porc Armor Évolution ou Terrena, ont fait recette et se sont largement diffusées. Aujourd’hui, 15 % des porcs produits en France sont vendus en filière « sans antibiotique ». « Le marché est mature », indique Christine Roguet, économiste à l’Ifip, qui a présenté les résultats d’une enquête* sur ce thème aux Journées de la recherche porcine. Les distributeurs confirment : « La gamme s’est développée et a touché les gens que ça intéresse vraiment ». La demande porte essentiellement sur le jambon, un produit « famille » avec une attente forte de santé. « Pour la côte, il n’y a pas de demande », reprend l’économiste. « L’attente sur ce produit, c’est le prix et le goût ». Démarches pérennes ? Les éleveurs se sont engagés pour les plus-values promises, la sécurisation des débouchés, la valorisation de bonnes pratiques déjà existantes sur leur élevage ou pour redorer l’image du métier. Les spécifications sont évolutives, dans une démarche de progrès : l’allégation « à partir de 42 jours » (deux ou trois semaines après le sevrage) est progressivement remplacée ou complétée par « depuis la naissance ». Les éleveurs se disent globalement satisfaits de la démarche : « Certains n’y adhèrent pas car cela nécessite un fort engagement dans la…
Vers une allégation « sans antibiotique » plus claire ?