Shyama Ramani est intervenue comme grand témoin à l’issue de la formation Spot JA. La professeure d’origine indienne espère que cette initiative démarrée il y a 25 ans s’étende à d’autres pays. Savoir écouter, être à l’aise dans la prise de parole, s’investir au niveau local ou dans sa coopérative… Tels sont les thèmes abordés lors de la formation Spot JA, suivie par une quinzaine de jeunes agriculteurs de la région. « La formation sert à prendre de la hauteur, en réfléchissant sur des sujets précis et en les analysant », résume Hervé Loussot, un des encadrants de la formation. Pour Loïc Conan, président de Spot JA, c’est aussi apprendre à « être efficace, couper court et prendre rapidement des décisions ». Découverte du milieu coopératif La semaine dernière, les « Spoteurs » ont achevé leur cycle de 2 ans de formation. Terminée par un séminaire de 2 jours, la dernière journée a fait appel à un intervenant « de haut niveau ». Pour cette promotion, l’indienne Shyama Ramani, économiste et professeur à l’université des Nations-Unies de Maastricht, a porté son regard sur l’agriculture bretonne. Après avoir visité des exploitations agricoles et le site Vilar Gren de la Sica Saint-Pol-de-Léon, Shyama Ramani retient 3 éléments. « Le programme Spot JA doit être élargi dans tous les pays du tiers-monde, qui ont besoin de gens de terrain pour s’engager et prendre des responsabilités ». Le modèle coopératif plaît à l’Indienne, « il y a une nécessité d’avoir de la solidarité ». La productivité des agriculteurs bretons a ensuite marqué l’intervenante : « Nous n’avons pas de machines en Inde. C’est très intéressant la façon dont les producteurs de légumes se sont spécialisés ». Enfin, le sujet des « déchets des vaches » a fait sourire l’assemblée, « c’est une ressource chez nous, les bouses servent de combustible une fois séchées. Il y a des choses à creuser en…
Apprendre à prendre des responsabilités